Rebond avorté pour l'euro qui s’inscrit à nouveau en repli face à l’ensemble des devises, dans un marché peu rassuré par les décisions adoptées par les ministres des Finances de la zone euro.
Perspectives de croissances moroses, endettement excessif, risque bancaire systémique, ou encore spectre d’une contagion de la crise souveraine, voila autant de facteurs qui plombent la monnaie unique.
Après avoir testé le seuil des 1,2330 en fin de matinée, la devise européenne reculait à nouveau de 0,24% à 1,2291 face au dollar et abandonnait également 0,53% face au yen, à 97,51 face à la monnaie nippone.
Si la réunion de l’Eurogroupe avait pour objectif principal de mettre en musique les décisions prises lors du dernier Sommet il y a près de 10 jours, l'Espagne a été autorisée à ne ramener son déficit public à 3% du PIB qu'en 2014 au lieu de 2013. La situation en Espagne et la recapitalisation de ses banques reste un des sujets centraux au moment où le rendement de l’obligation espagnol se détendait de 29 points de base, à 6,7% mais restait proches du seuil de 7%, jugé insoutenable. Une nouvelle réunion qui aura lieu le 20 juillet pour finaliser l'accord de recapitalisation des banques du pays.
Depuis que la BCE a baissé ses taux d’intérêts à un nouveau record historique, la monnaie unique a chuté, passant de 1,27 à 1,23 en l’espace de 4 séances. Depuis la devise ne parvient pas à rebondir et se négocie même au plus bas depuis février 1989 par rapport au dollar australien, à 1,2007 (-0,44%). L’euro s’inscrivait en baisse de 0,52% face au dollar canadien et de 0,3% face au sterling.
Le billet vert de son coté se dépréciait légèrement face au yen, pour se négocier à 79,40 (-0,21%), restait stable par rapport au sterling et grappillait 0,3%, à 0,9777.