L’accord portant sur la recapitalisation des banques espagnoles, financé à hauteur de 100 milliards d'euros par le programme de stabilité financière européen censé apporter une solution définitive est déjà décrié par l’agence de notation Fitch Ratings qui se dit "prudent sur le fait que cela sera vraiment" la solution définitive, "compte tenu des conditions de marché et économiques très tendues en Espagne".
En clair, l'agence redoute que le programme déployé qui pourrait aller jusqu’à 100 milliards d’euros soit insuffisant. De fait, il est pour l’heure extrêmement difficile d’évaluer la santé financière du secteur bancaire espagnol.
Il n’en fallait pas plus provoquer une remontée des rendements obligataires des pays périphériques. Le 10 ans espagnol grimpe de 6 points mais reste sous la ligne psychologique des 7%, à 6,84%. Parallèlement, le 10 ans Italien se retend de 5 points de base pour revenir à 5,88%. Le spread, c’est-à-dire la prime de risque reste ainsi stable entre les deux pays, avec une prime de 96 points pour Madrid.
A l’inverse, face à l’aversion pour le risque, les obligations considérées comme refuges voient leurs rendements baisser. Le bund allemand, valeur refuge par excellence se détendait nettement de 5 points de base pour revenir à 1,38% alors que parallèlement l’OAT française refluait de 3 points de base pour se négocier à 2,06%.