Le dollar est au plus haut depuis le 18 juillet dernier face au yen de retour sur les 78,85 à la faveur d’une hausse de 0,7%. Principale raison de la montée du billet vert, la publication d’une inflation en hausse et d’un rebond de la consommation, des ménages, ce qui dissipe les espoirs de voir la Fed recourir à la planche à billet pour soutenir une économie en perte de vitesse.
Plus précisément, l'indice des prix américains à la production pour le mois de juillet a progressé de 0,3% en comparaison du mois antérieur, contre +0,2% de consensus. Hors alimentaire et énergie, le gouvernement américain fait état d'une augmentation du "PPI" de 0,4%, également supérieure au consensus.
Une statistique qui a son importance étant donné que le recours à un QE (Quantitative Easing) a tendance à provoquer une hausse de l‘inflation puisque ce type de mesures non conventionnelles augmente la quantité de monnaie en circulation. D’autre part, le rebond de la consommation des ménages au mois de juillet, précédé par de fortes créations d’emplois en juin, laissent penser que l’économie américaine n’est pas aussi moribonde qu’on pouvait le redouter, ce qui pourrait inciter la Fed au statu quo.
Et ce d’autant plus que les marchés américains flirtent avec leurs plus haut niveaux annuels, 13 160 points pour le Dow Jones alors que le S&P et le Nasdaq sont confortablement installés au dessus de seuils psychologiques décisifs, à respectivement 1400 et 3000 points.
D’ailleurs, l’or, baromètre des probabilités de voir un QE se réaliser a brusquement piqué du nez revenant sous les 1600$ alors qu’elle s’échangeait encore à 1615$ quelques minutes avant la publication des indicateurs américains, signe incontestable que la perspective de voir un QE3 se mettre en place d’ici la fin de l ‘année se réduit à peau de chagrin à mesure que l’économie américaine envoie des signaux positifs.