Les rendements obligataires des pays jugés les plus solides de la zone euro, à l’instar du Bund allemand à 10 ans évoluaient dans le rouge, synonyme de regain d’aversion pour le risque.
En ce qui concerne l’Allemagne, le rendement à 10 ans se négocie à 1,49% alors que la BCE vient de démentir une information de presse qui croyait savoir que la Banque centrale européenne (BCE) étudierait la possibilité d’acheter des obligations des pays en difficulté de la zone euro afin d’empêcher leurs couts d’emprunts d’atteindre un certain niveau jugé insupportable par les investisseurs, et qui serait fixé d’avance.
Selon « Der Spiegel » la BCE pourrait définir un taux et intervenir sur les marchés pour des pays qui ont vu leur cout d’emprunts flamber. Selon l’hebdomadaire allemand, le « spread » c'est-à-dire la différence des couts d’emprunts entre l’Allemagne et le pays visé par la mesure serait le critère déterminant pour intervenir. Reste à savoir à partir de combien de points de base la BCE peut intervenir, un écart de 600 points de base (soit 6%) étant déjà perçu dans l’absolu comme le signe que le marché obligataire ne fonctionne pas normalement.
Mais cette possibilité de limiter les spreads de taux des pays de la zone euro en difficulté a été démentie par la BCE. Une perspective qui enthousiasmait pourtant les marchés car elle aurait permis de faire baisser la fièvre sur les couts d’emprunts espagnols et Italiens. Mais cette hypothèse de travail n’est pas au programme selon la BCE.
En conséquence, le contrat de septembre sur le Bund recule de 0,35 point à 141,77, après être tombé à 141,14, tandis que le rendement du Bund dix ans s'établit à 1,49%. Le 10 espagnol de son coté perdait 15 points, pour se négocier à 6,25% soit un spread de 611 points de base. Le rendement à 10 ans italien restait stable à 5,76% soit un spread de 427 points de base.