Succès de l’adjudication espagnole qui a placé pour 4,5 milliards d’euros de dette, soit le maximum visé avec des rendements en nette baisse.
Dans le détail, le Trésor espagnol a émis 3,53 Milliards d'euros de bons à un an à un taux moyen de 3,070% en chute de 90 points de base par rapport au dernier taux consenti lors de la dernière opération similaire 17 juillet qui s’établissait à contre 3,918% . Le ratio de couverture en revanche s’inscrit en baisse atteignant 1,91 contre 2,23 le mois dernier.
Sur la ligne arrivant à maturité dans 18 mois, 952 millions d’euros d'obligations ont été levés assorti d’un rendement moyen de 3,335% contre 4,242% il y a un mois. Ainsi, la prime de risque exigée par les créanciers pour prêter à l’Espagne à court terme a chuté de 107 points, signe d’un regain de confiance. D’autant que la demande a par ailleurs été plus élevée avec un bid to cover ratio qui représentait 3,98 fois l'offre contre 3,66 fois le 17 juillet.
Sur le marché secondaire, les rendements espagnols poursuivaient leur détente pour s’inscrire à 6,16%, en repli de 6 points de base. S’ils restent à des niveaux intenables à long terme, la détente est tout de même significative comparés à leurs niveaux de juillet, où ils se négociaient à 7,55%. Même constat pour l’Italie dont le taux à 10 ans se détend de 7 points de base pour revenir largement sous le seuil des 6% à 5,67%. Signe d’un regain de confiance, la bourse de Milan, rassurée par le déroulement de l’adjudication espagnole qui éloigne le spectre d’une contagion de la crise à son économie bondissait à la mi-séance de 1,47%.
De fait, plus que jamais, les marchés sont convaincus que la BCE gagnera son bras de fer contre la Bundesbank.Tout simplement parce que la zone euro n’a plus choix, la situation espagnole étant tellement délicate que la BCE sera obligée d’intervenir pour éteindre l‘incendie. Une victoire qui se soldera par une intervention massive de la BCE pour faire baisser les couts d’emprunts des pays les plus fragiles. Mais l'opposition virulente du principal actionnaire de la BCE tout comme l’incertitude entourant les modalités d'une telle intervention empêche les rendements obligataires de baisser significativement.