Et de deux ! Paris enchaine une seconde séance consécutive de baisse après une ouverture en territoire positif. La hausse de l’indice vedette parisien avait été portée par les minutes de la Fed qui évoquent un nouveau coup de pouce à l’économie si la conjoncture devait se dégrader… Mais les dernières nouvelles sur le front économique ont eu raison du rebond du CAC 40. La tendance a été en effet plombée par des indicateurs économiques qui confirment un ralentissement de l’activité économique mondiale. En Chine, comme en Allemagne, l’économie envoie des signes inquiétants comme en témoigne le niveau médiocre en août du PMI chinois ressorti au plus bas depuis 9 mois à 47,8 points et largement sous le seuil des 50 points pour le dixième mois consécutif. En Allemagne, le PMI manufacturier s'est redressé, à 45,1 contre 43,0 en juillet, mais reste très loin de la barre de 50 points ce qui laisse penser que la première économie d'Europe subit à son tour les effets de la crise de la zone euro. Même constat pour les PMI européens qui signalent pour la septième fois consécutive une nouvelle contraction de l'activité, même si l’indice remonte à 45,3 points, dépassant ainsi les attentes qui tablaient sur 44,2. Pour ne rien arranger, les dernières déclarations du ministre des Finances allemand Wolfgang Schaüble sur la Grèce ne contribuent pas à redonner le sourire aux marchés alors que les derniers indicateurs américains ressortent mi-figue, mi-raisin notamment sur le front de l’emploi où les nouvelles ne sont guères réjouissantes. Les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage, ont augmenté de 4.000 par rapport à la semaine précédente pour s’établir à 372 000. Un chiffre moins bon qu'anticipé puisque le consensus tablait sur 365 000 nouvelles demandes. Dans ce contexte des moins engageants, le CAC 40 termine en baisse de 0,84% à 3 432,56 points à la veille d’une rencontre importante entre la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre grec, Antonis Samaras à Berlin pour se pencher sur l’épineux dossier hellène.
Du coté des valeurs, Vivendi termine en hausse du CAC 40 avec un gain de 1,48% à 15,81 euros suivi d’Essilor International (+0,67% à 67,96 euros) et Vallourec complète le trio de tête à la faveur d’une hausse de 0,54% à 38,06 euros.
Le secteur bancaire en revanche reste le principal contributeur, cette fois-ci à la baisse avec Société Générale qui cède 2,38% à 20,75 euros, Crédit Agricole qui perd 1,31% à 4,28 euros tandis que BNP Paribas redonne de son côté 0,69% à 34,78 euros.
EADS abandonne 2,35%, à 29,92 euros suivi de Carrefour qui plie notamment de 2,28% à 15,86 euros. Le secteur de la distribution est à la fois pénalisé par les craintes de récession dans la zone euro, ainsi que par les résultats décevants annoncés ce matin par le néerlandais Royal Ahold.
Sur le marché des changes, l’euro grappille 0,40% à 1,2578 face au dollar et grignote également 0,24% face au yen, à 98,68. Le billet vert en revanche s’inscrit dans le rouge dans le sillage de l’allusion à un QE 3 de la part de la Fed face au yen, à 78,45. Le pétrole remonte la pente avec un WTI qui grimpe de 0,47%, à 97,75 dollars alors que le Brent bondit de 1,12%, à 116,04 dollars. Enfin l’once d’or renoue avec ses niveaux de fin avril à 1 673 dollars, le cours du métal jaune étant soutenu par la perspective de voir la Fed relancer « la planche à billet ».