L’euro marque une pause face aux autres devises après sa spectaculaire progression ces deux dernières semaines. La monnaie unique tente de préserver le seuil des 1,31 face au billet vert et reste inconfortablement ancrée au dessus des 102 yens, à 102,67 yens en dépit d’une légère consolidation de 0,2%.
L’euro continue de profiter d’une part par l’annonce de la BCE le 6 septembre dernier du lancement d’un programme de rachats d’obligations souveraines pour faire baisser les couts d’emprunts des pays en difficultés, puis du feu vert de la cour constitutionnelle allemande à la ratification du MES, le mécanisme européen de stabilité, considéré comme le pare feu financier de la zone euro.
Mais en ce début de semaine, l’ascension de l’euro marque le pas. La monnaie unique perd un peu de son attrait et se repli de 0,25% face au dollar, pour revenir se négocier à 1,3093, pénalisée notamment par les divergences des leaders de la zone euro sur le projet de la Commission Européenne concernant la supervision bancaire.
Le dollar quant à lui reste sous pression après l’annonce d’une troisième vague d'assouplissement quantitatif par la Réserve fédérale, qui s'ajoutera à la poursuite de l'opération 'Twist' jusqu'à la fin de l'année.
En effet alors que les taux resteront bas jusqu’en 2015, la Fed a annoncé qu’elle achèterait désormais pour 40 milliards de dollars (31 milliards d'euros) de dette immobilière par mois et qu'elle poursuivrait ses achats de titres sur les marchés jusqu'à ce que le marché du travail s'améliore nettement. La Fed va donc injecter massivement des liquidités dans le système financier, et ce pour une durée inconnue, ce qui a pour effet de diluer de manière quasi mécanique la valeur du dollar.
Mais si le dollar s’affaiblit face aux autres devises, il parvient à rester stable contre le yen, monnaie refuge par excellence pour se négocier à 78,40. La devise nippone quant à elle évoluait en ordre dispersé alors que la banque centrale du Japon (BOJ) tiendra sa réunion de politique monétaire les 18 et 19 septembre prochain. En effet, la décision de la Fed la semaine dernière accroit la pression sur la banque centrale de l’archipel quant à l’épineuse question de l ‘appréciation du yen, qui pénalise les entreprises exportatrices nippones. En repli de 1,35% sur un mois, si le dollar continue de chuter face à la devise nippone, une action de la part de la BOJ ne serait pas à exclure.
