C'est l'esprit et la lettre du projet de loi de finances 2013 qui sera annoncé aujourd'hui. 100% de la réduction du déficit viendra des impôts sur les "riches" (pour Hollande ceux qui gagnent plus de 4,000 euros par mois) et les entreprises. 100% car les 10 milliards de réductions de dépenses publiques ne seront jamais appliquées. Pendant ce temps l'Espagne montre l'exemple.
Annonce hier du budget Espagnol et aujourd’hui du projet de loi de finances en France pour 2013
L’Espagne est sous pression. La France, elle, est sous observation. Situation étrange d’ailleurs car l’Espagne aura une dette en 2013 qui tournera autour de 80% du PIB alors que la France, elle, dépassera allégrement les 91%...Les deux pays annoncent à 24 heures d’intervalle leurs budgets pour 2013. Et le chiffre global est similaire. Dans les deux pays, on s’apprête à imposer un effort d’environ 40 milliards d’euros. Une somme colossale. Quand on compare les deux plans d’austérité, il y a une différence majeure. La France mise tout sur la hausse des impôts, l’Espagne mise tout sur la réduction des dépenses publiques.
On évoque pour la France. 2/3 de hausse d’impôts et 1/3 de baisse de dépenses publiques
Mais c’est faux. Je ne crois plus au Père Noël. Les hausses d’impôts sont certaines car en France si il y a une administration qui fonctionne bien c’est l’administration fiscale, la baisse des dépenses publiques est un vœu pieux et nous n’en verrons jamais la couleur. Jamais. On nous expliquera qu’on réduit les dépenses publiques d’un côté mais qu’on a dû les augmenter d’un autre côté du fait de la hausse du chômage, d’une croissance plus faible que celle annoncée ou encore de nouveaux dérapages des budgets sociaux. Il est étrange de voir que la France, à travers l’Europe impose aux pays en difficulté des sacrifices qu’elle ne s’applique pas.
Je suis de ceux qui jugent qu’une hausse des impôts peut être justifiée si elle est compensée, à l’euro près, par des vrais sacrifices sur les dépenses publiques inutiles et improductives. Payer plus d’impôts en période de crise pourquoi pas, mais pour quoi ? Pour financer le gaspillage de l’état et des collectivités locales. Sûrement pas. Le budget Espagnol est plus cohérent et plus courageux que le budget Français. Avec 91.3% de dette, il va falloir que nous entrions un jour dans le vif du sujet et que nous ayons le courage de nous confronter à la réalité : nous n’avons plus les moyens de financer notre modèle social et matraquer les ménages non assistés et les entreprises n’est pas la solution.