« Puisque vendre sa boîte équivaut à du salaire, les entrepreneurs vont passer aux 35 heures et toucher le chômage ! », a déclaré Marc Simoncini, fondateur de Meetic, sur le réseau social Twitter. Depuis l’annonce du projet de loi de Finances pour 2013, les patrons montent au créneau et ne manquent pas d’user de leur verbe pour faire part de leur colère quant à un alourdissement de la taxation des plus-values de cession.
Ces gains, qui bénéficiaient jusqu'alors d'une taxation « douce » à 19 % (plus les prélèvements sociaux), seront désormais soumis au barème de l'impôt sur le revenu. Ainsi, le niveau de taxation pourrait être deux fois supérieur (45 % + 15,5 % de prélèvements sociaux) à l’ancien régime.
Mais le gouvernement a prévu quelques dispositions pour lisser cette taxation. Les plus-values réalisées en 2012, 2013 et 2014 seront ainsi soumises à un système de quotient. Quel que soit le montant de la plus-value, ce dispositif permettra à beaucoup d'entrepreneurs d’échapper à la tranche à 45%.
Aussi, les patrons ayant consacré une grosse partie de leur vie au développement de leur entreprise ne seront pas si touchés que ça… Les plus-values de cession feront l'objet d'un abattement progressif avec la durée de détention, atteignant 40 % à partir de douze ans. Ceux qui vendent leur entreprise pour partir à la retraite ou qui réinjectent leur capital (à hauteur d'au moins 80 % au cours des trois années qui suivent) bénéficieront d’un traitement de faveur.