Après plusieurs tentatives infructueuses, la devise européenne s’installe confortablement au dessus du cap psychologique des 1,30 dans un marché action lui aussi bien orienté.
La tendance haussière de la devise européenne a dans un premier temps été plombée par la dégradation par Standard&Poor’s des notes du secteur bancaire espagnol. Une dégradation au final sans surprise car dans la continuité de l’abaissement de la note souveraine du pays.
Ensuite, des indicateurs économiques en demi-teinte publiées dans la matinée venaient freiner l’ascension de la monnaie unique, qui échoua, à plusieurs reprises, à renouer avec le seuil des 1,30 dollar. En effet, alors que l’inflation en zone euro s’inscrit à 2,6% sur un an, largement au dessus du seuil de 2% fixée par la BCE, c’était au tour de l’excédent commercial des 17 pays de la zone euro de décevoir les attentes en se contractant de moitié, pour s’établir à +6,6 milliards d'euros en août après +14,7 milliards d'euros en juillet.
Mais grâce à la remonté de l’indice ZEW, qui reflète les perspectives économiques des analystes financiers et des investisseurs institutionnels, la monnaie unique parvient à accroître ses gains face au dollar et face au yen. L’euro progresse ainsi de 0,48% face au dollar pour se négocier à 1,3014 et bondit de 0,57% face à la devise japonaise pour s’échanger à 102,67. A noter qui s’adjuge également 0,6% contre le dollar canadien (à 1,2784) et 0,37% contre le sterling pour se négocier à 0,8089.
Une appréciation significative, à mettre au crédit de la remontée de l’indice ZEW, qui après quatre mois consécutifs de repli, se redresse pour la seconde fois de suite en s’inscrivant à -11,5 en octobre contre -18,2 en septembre. C’est mieux qu’attendu puisque le consensus tablait sur un indice à -15.
Un signe encourageant pour l'économie de l'Allemagne qui s’explique en partie par les déclarations du président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi, qui avait annoncé en septembre que la BCE était prête à acheter des emprunts d'Etat en quantité illimitée pour aider les pays en difficulté de la zone euro. Un bémol cependant, l’indice reflétant les conditions actuelles s’inscrit en repli, revenant à 10 points contre 12,6 en septembre et 11 attendu par le consensus.