C'est paradoxal. Well Street soutient largement Mitt Romney et pourtant Wall Street ne mise pas sur lui. Au coude à coude dans les sondages aux Etats Unis, après trois débats qui donnent finalement un match nul, Obama est donné largement gagnant chez les parieurs anglais et les investisseurs ne sont pas positionnés sur une victoire républicaine.
Est-ce que les marchés s’intéressent aux élections américaines ?
Oui mais pour l’instant quand on regarde les paris qui sont faits à Londres, Obama est donné gagnant malgré les sondages qui donnent les deux candidats au coude à coude et trois débats qui ont vu d’abord une victoire de Romney par KO, puis une victoire d’Obama aux points et hier soir un match nul. Les marchés réagissent peu car ils n’envisagent pas du tout l’hypothèse d’une victoire de Romney. Les marchés d’actions américaines sont uniquement focalisés sur les résultats plutôt décevants des entreprises, et les marchés d’emprunts d’état se préparent au grand rendez vous fiscal de Janvier
En théorie, si ils commençaient à envisager une victoire de Romney, cela donnerait quoi ?
Des arbitrages classiques. On connaît la chanson. La finance, l’armement, les pétrolières à l’achat, ce sont les trois gros secteurs marqués républicains, et la pharmacie, la distribution et les énergies renouvelables à la vente. Au-delà de ces grands classiques, le jeu serait de voir l’impact de la victoire de Mitt Romney sur les finances de l’Etat.
Un républicain c’est en principe moins d’impôts et moins de dépenses publiques
Et donc en théorie une réponse très positive des marchés financiers, tant des actions que des emprunts d’Etat. Mais on s’aperçoit qu’en fait les marchés préfèrent une chose au-delà de tout : un environnement stable. Avec Obama, même si Wall Street ne l’aime plus beaucoup, on sait à quoi s’attendre et on sait à quoi ressemblera un deuxième mandat. Avec Romney il y a forcément plus d’incertitude. Wall Street ne joue pas et ne souhaite pas forcément la victoire du candidat de Wall Street, c’est un paradoxe