Alors que la prudence est palpable sur les marchés actions, les marchés obligataires reprennent gout pour le risque après le brusque regain d’aversion pour le risque constaté la veille.
Les rendements obligataires des pays périphériques se détendent de manière significative. Le taux à 10 ans Italien chute de 8 points de base pour se négocier à 4,9%. Parallèlement, le 10 ans espagnol dégringole de 7 points de base pour se négocier à 5,65%. Les rendements des obligations d'Etat espagnoles se maintiennent ainsi proche de leurs plus bas depuis plus de six mois, alors que la perspective d'un appel à l'aide de Madrid se rapproche.
En revanche, les rendements obligataires des pays dits refuges se détendent également signe que la prudence règne sur les marchés. Le Bund allemand reste stable à 1,42% en dépit de nouvelles catastrophiques quant à la santé de l’économie mondiale. Les commandes au secteur manufacturier allemand ont ainsi plongé en septembre, les commandes en provenance de la zone euro ayant fléchi de près de 10% par rapport à août, sapant les anticipations de croissance pour l'économie allemande.
Même tendance sur l’OAT française qui s’inscrit à 2,2% alors que l'activité du secteur des services en France s'est contractée au mois d'octobre à un rythme plus soutenu avec par exemple un indice PMI du secteur des services de la France qui s'est établi à 44,6 en octobre, contre 45 en septembre.
En attendant, les yeux se tournent vers les Etats-Unis, le suspense étant à son comble vis-à-vis du résultat des élections présidentielles américaines. Désormais, ce sont les Etats-Unis la principale préoccupation des marchés.