Le marché des changes évolue sans direction, les différentes parités oscillant autour de l ‘équilibre alors que cette semaine, les marchés auront les yeux rivés sur Athènes et Washington.
Le sommet des ministres des Finances de la zone euro, qui s'ouvre lundi à Bruxelles, sera très suivi, même si le ministre allemand Wolfgang Schäuble a prévenu dimanche, dans un entretien au Welt am Sonntag, qu'il ne devrait pas y avoir de décision sur la nouvelle tranche d'aide à Athènes à l'issue de la rencontre. Or le temps presse car Athènes si Athènes a prévu de lever 2,3 milliards d’euros en début de semaine, elle doit surtout rembourser une ligne obligataire de 5 milliards d’euros arrivant à échéance ce vendredi. Le spectre d’une faillite de la Grèce pèse logiquement sur l’euro qui peine à rebondir face au dollar même s’il parvient tout de même à grappiller 0,11%, à 1,2719 dollar. En revanche, la monnaie unique cède 0,06% face au yen, et échoue à préserver le seuil des 101 yens, en se négociant à 100,94.
Le billet vert quant à lui est plombé par la perspective d’un fiscal ciff aux Etats-Unis, alors que Moody's a exigé des engagements en matière budgétaire pour que les Etats-Unis puisse conserver leur précieux "triple-A", actuellement sous perspective négative.
"Il semble de plus en plus probable que les décisions budgétaires seront repoussées à 2013 via une extension temporaire de la plupart des mesures à l'exception de la hausse des charges sociales", a estimé l'agence d'évaluation financière, ajoutant: "une extension de ce type qui ne serait pas associée à un engagement affiché de trouver un accord et un calendrier crédible pour la mise en œuvre des réformes nécessaires à la protection de la qualité de signature ne serait pas compatible avec le maintien de la note 'AAA' conclut l’agence. Un avertissement sévère, qui a de quoi plomber le billet vert qui recule de 0,14% face au yen, pour s’échanger à 79,40 yens.
Enfin la situation n’est guère rassurante du coté de la santé de l’économie japonaise dont le PIB s’est contracté de 0,9% au 3ème trimestre, après deux trimestres de progression. En rythme annualisé, la contraction est très prononcée, puisqu’elle atteint - 3,5%, ce qui constitue sa plus forte chute depuis celle qui a suivi le séisme et le tsunami de mars 2011. La surévaluation du yen ainsi que le conflit entre la Chine et l’archipel au sujet de l’appartenance des îles Senkaku ayant paralysé certains pans de l ‘économie nipponne. Face au spectre d’une récession, le yen évoluait en légère hausse face à l’ensemble des devises, dopé par le regain de l’aversion au risque. La devise japonaise s’adjugeait ainsi 0,16% face au dollar (79,37 yens) et 0 21% face au sterling (126 yens).
