Les sénateurs vont se prononcer aujourd’hui sur l’amendement dit «Nutella », qui prévoit la taxation de l’huile de palme à 300%.
La célèbre pâte à tartiner au chocolat n’avait vraiment pas besoin d’une telle publicité… Pis, encore la polémique enfle sur la présence d’huile de palme dans sa composition alors que ce produit est apprécié par l’industrie agroalimentaire en raison d’un faible cout mais aussi de ses spécificités techniques.
Mais le sénateur PS Yves Daudigny à l’origine de l’amendement ne veut plus voir une seule goutte d’huile de palme dans les produits alimentaires, invoquant la nocivité de ce produit mais aussi des problématiques écologiques telles que la déforestation dans les pays producteurs. Les huiles de palme « sont peu chères, mais très riches en acides gras saturés, nocifs pour la santé. Nous souhaitons pousser les fabricants à ne pas les utiliser » avait expliqué le sénateur pour justifier le dépôt de ce texte.
Il n’y a pas que le Nutella qui sera concerné, les produits de beauté, margarines, certains biscuits ou encore les biocarburants seront frappés par cette forte taxe. La mesure devrait rapporter au total 40 millions d'euros par an pour le financement de la Sécurité sociale.
Mais le mal est fait pour Ferrero, le fabricant de la pâte à tartiner préférée des français est ému « par l’impact sur l’image du Nutella que par les conséquences économiques de la taxe », pour reprendre les mots de Frédéric Thil, le directeur général du groupe italien en France, cité par ‘Les Echos’. La riposte est donc lancée alors que certains concurrents comme Monoprix ou Casino ont purement et simplement banni l’huile controversée de leur recette de pâte à tartiner… Et ça marche ! Chez Casino, « quelques semaines après le lancement de Noisette, [la pâte marron du groupe, NDLR], » une hausse des ventes a été constatée…