Les marchés obligataires restaient stables en ce début de semaine alors que la situation budgétaire des Etats-Unis et l'avenir financier de la Grèce restent les principales préoccupations des marchés.
Sur le marché secondaire, le rendement à 10 ans grec plongeait de 20 points de base pour se négocier sous le seuil des 17%, à 16,9 % profitant d’un article du journal allemand Handelsblatt, qui affirmait que « la Grèce ne devrait pas s'attendre à un allègement de la dette détenue par le secteur public, car une telle décision n'interviendrait que dans des circonstances extrêmes », selon les déclarations le directeur général du Mécanisme européen de stabilité (MES), Klaus Regling.
Dans cet article, Klaus Regling a souligné que si la Grèce était "de loin le cas le plus difficile" dans la zone euro, "un allègement de la dette du secteur public est quelque chose de très rare qui ne peut intervenir que dans des circonstances extrêmes".
Si des effacements partiels ont eu lieu par le passé, ils ont presque toujours été exécutés avec la participation à la fois du secteur public et du secteur privé, a-t-il observé.
"Les créanciers privés ont annulé une portion de la dette, tandis que le secteur public a offert de nouveaux crédits à des conditions avantageuses", a expliqué Klaus Regling, ajoutant que ce mécanisme, déjà utilisé en Amérique latine et en Asie, serait aussi celui qui serait employé dans la zone euro.
« Que la Grèce profite ou non d'un allègement, le pays devrait réussir à réduire sa dette d'environ un tiers au cours des dix prochaines années, en raison de taux d'intérêt extrêmement faibles, de 1,5%-2%, pour les fonds de sauvetage », a noté le patron du MES.
De plus, si les créanciers ont accordé un délai de deux ans pour que le pays atteigne les objectifs budgétaires, Athènes n’a toujours pas reçu la tranche d’aide de 31.5 milliards d’euros censée lui éviter le défaut de payement. A cet égard, la réunion de l'Eurogroupe prévue pour mardi sera scrutée à la loupe par les marchés, les observateurs espérant le déblocage de la tranche d'aide dont Athènes a besoin pour rester à flot. Signe de l'importance de la réunion, Christine Lagarde, la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), a annoncé qu'elle écourterait son déplacement en Asie pour être présente mardi à Bruxelles. En attendant la réunion de l ‘eurogroupe, les marchés obligataires restaient stables.
Le rendement sur le bund allemand grimpait de 2 points de base, pour se négocier à 1,35% alors que l’OAT perdait 1 point de base, à 2,06%. Les rendements espagnol et italien restaient inchangés pour se négocier à 5,84% et 4,86% respectivement.
