« Retour à la profitabilité », tel est le titre du dernier EuropaCorp ! La maison de production de Luc Besson a enregistré un résultat net part du groupe de 12 millions d'euros contre une perte nette de 12,6 millions l'an passé, soit « le plus élevé jamais réalisé par EuropaCorp sur un exercice complet, depuis son introduction en bourse ». Il y a quelques mois, le groupe avait publié un résultat net annuel tout juste à l’équilibre à 0,1 million d’euros.
La marge opérationnelle consolidée s'est établi à 30,3 millions d'euros, soit 37% du chiffre d'affaires, contre 6,3 millions d'euros (9%), au titre du premier semestre de l'exercice précédent. Cette amélioration de la marge opérationnelle du groupe s'explique par l'effet conjugué d'une amélioration du chiffre d'affaires et d'une diminution du coût des ventes. Lors du premier semestre de l'exercice précédent, les coûts des ventes étaient exceptionnellement élevés, compte tenu de la décision ponctuelle de prise en charge par le groupe de l'intégralité des frais de promotion et de publicité (environ 23 millions d'euros) relatifs à l'exploitation Salles du film Colombiana sur le territoire nord-américain. La marge opérationnelle a également été soutenue par l'activité TV France, activité fortement contributive de marge et en forte augmentation par rapport au semestre clos le 30 septembre 2011.
Sur la période, le chiffre d'affaires consolidé a atteint 82,1 millions d'euros, soit une hausse de 16,3%. Les Ventes Internationales sont en nette progression par rapport au premier semestre de l'exercice précédent (+20%) et s'élèvent à 46,8 millions d'euros, soit 57% du chiffre d'affaires total. Elles sont essentiellement portées par les premières livraisons à l’International du film Taken 2 et par les royalties perçues sur le territoire nord-américain par les films Colombiana et Taken.
Concernant ses perspectives, EuropaCorp se dit optimiste. Et il y a de quoi l’être… Le groupe indique que le début du deuxième semestre de l'exercice 2012/2013 a été marqué par le succès mondial de la sortie de Taken 2. Le film a d’ores et déjà réalisé 2,9 millions d’entrées en France et totalise à ce jour plus de 350 millions de dollars de recettes au Box-Office Monde. Ces chiffres font de Taken 2 le plus grand succès jamais rencontré pour un film français à l’international. Outre Taken 2, le second semestre de l'exercice sera plus dense que celui du premier avec notamment les sorties des films L'homme qui rit, Operación E, Un Prince presque Charmant, Intersections, Mobius et 20 ans d'écart. Le second semestre de l'exercice a été également marqué par la livraison de la deuxième saison de la série XIII (Canal+ et M6) ainsi que de l'unitaire Nom de Code Rose (TF1).
Le groupe continue à tenir les engagements pris à l'occasion de l'annonce de son plan stratégique triennal. L'ensemble des actions entreprises depuis l'annonce du plan stratégique lui permettent de confirmer ses objectifs.
Par ailleurs, la structure financière du groupe continue à s’améliorer. La forte génération de cash-flows sur le semestre (57 millions d'euros), a permis de réduire la dette nette à 42 millions fin septembre, malgré 44 millions d'investissements pour ses films contre seulement 10,9 millions l’an passé.
Après un retour à l'équilibre à l’issue de son exercice 2011/2012, EuropaCorp confirme sa profitabilité au terme de son premier semestre avec 12 millions d’euros de bénéfice net. De quoi rassurer des investisseurs qui commençaient à s’impatienter sur le dossier. Avant la publication de ses comptes annuels 2011/2012, le titre chutait de près de 45% depuis le premier janvier… Depuis juillet, le titre a donc bien repris des couleurs et pas qu’un peu. L’action s’est envolée de 115% en l’espace de cinq mois et gagne désormais près de 100% depuis le premier janvier ! Belle revanche. C’est que depuis son introduction en Bourse en juillet 2007, le parcours boursier d’EuropaCorp n’était pas des plus brillants…Introduite à 15,5 euros, la société de production a touché un plus bas historique à 1,19 euro le 21 mai dernier. Une vie boursière digne d’un mauvais scénario alors que le groupe avait nourri de grandes ambitions, notamment à l’international. EuropaCorp a dû essuyer de cuisants échecs dont les suites d'Arthur et les Minimoys… Besson a opté pour une coûteuse politique d'acquisitions. Le meilleur exemple est Roissy Films, payée plus de 22 millions d'euros… Et ces diverses sources de déceptions n’étaient pas prévues dans le script des actionnaires ! Alors ce n’est pas étonnant qu’ils montrent leur soulagement après cette excellente copie rendue par la société de Luc Besoin.