Sogeti, la filiale de Capgemini réalise un doublé. Le spécialiste des services informatiques et d'ingénierie de proximité a retenu IBM pour ses serveurs et adopté la plate-forme 3DExperience de Dassault Systèmes.
Avec les solutions du géant informatique américain, Sogeti prévoit de consolider ses cinq plateformes informatiques en France sur une infrastructure à haute disponibilité. La mise à disposition des environnements pour tous ses Centres de Services en France sera assurée par les solutions PureSystems et Storwize V7000 d'IBM.
La filiale de Capgemini, annonce aussi l'adoption de la plate-forme 3DExperience de Dassault Systèmes pour « mettre à profit les nouvelles fonctionnalités de ses outils logiciels au service de la performance de ses projets et de ceux de ses clients de l'aéronautique, de la défense, de l'espace, de l'énergie, de l'automobile et des transports »
Sur le trimestre écoulé, les activités conseil et services informatiques de proximité (Sogeti) ont été les plus affectées par le contexte économique qui est des plus délicats. Elles se sont contactées respectivement de 4% et de 2,4% sur la période. En revanche, du côté des activités d’infogérance ou des prestations d'intégration, le groupe parvient à organiser la résistance. L’intégration de systèmes demeure le principal relais de croissance du groupe avec une hausse de +3,4% ce trimestre. Ainsi, le chiffre d’affaires de la SSII a atteint 2,523 milliards d'euros, en croissance interne d'1% à l’issue du troisième trimestre. Une nouvelle fois, le groupe peut compter sur ses activités américaines. Le groupe joue à plein son rôle de locomotive avec une progression organique de 10,9% sur le trimestre.
Si le groupe de conseil et de services informatiques a confirmé sa prévision d'une croissance organique supérieure à 1% en 2012, il a également reconnu que le quatrième trimestre allait être plus difficile. Capgemini table également toujours sur une progression de sa marge opérationnelle sur l'ensemble de l'exercice, en ligne avec le consensus. Elle s'était améliorée au premier semestre, à 328 millions d'euros, représentant 6,4% du chiffre d'affaires, contre 289 millions d'euros un an plus tôt, soit 6,1% des ventes du groupe. Le cap du milliard d’euros de facturations sera surement atteint en 2012, une perspective rassurante qui permet au dossier de ne pas sombrer en Bourse.
Depuis le début de l'année Capgemini a progressé de plus de 32%. Le titre fait partie des meilleures performances de l'indice vedette parisien derrière Société Générale, Lafarge, Michelin, et BNP Paribas. Cyclique par excellence, l'action a profité de l’effet rattrapage du début du nouveau millésime. Mais son profil est a double tranchant, elle est en première ligne des dégagements lors des corrections boursières, notamment celles liées aux inquiétudes concernant la santé économique mondiale. Sur les 30 euros, le dossier se traite encore près de 25% en dessous des cours observés en 2011 (vers les 40 euros) et à des niveaux 10 fois moindres du sommet de mars 2000, lorsque le titre culminait à plus de 300 euros. Et encore, le titre reste encore sous valorisé eu égard à son potentiel de croissance et à une prime de leader qui n'est toujours pas intégrée. Capgemini compte en effet parmi les leaders de son métier à l'échelle mondiale mais le marché ne l’entend pas de cette oreille… Le dossier se paye 13 fois le profit net attendu pour 2013.