En Angleterre, on n'a pas peur de dire la vérité. Et les mots austérité ou rigueur ne sont pas tabous. Hier les nouvelles étaient mauvaises: baisse des prévisions de croissance et des réductions de déficits. Mais George Osborne n'a pas menti: il a même annoncé que l'austérité durerait jusqu'en 2018 et qu'il n'y avait pas d'autre choix que le sacrifice.
Le gouvernement Anglais a présenté son budget hier
Et l’Angleterre persiste et signe. Là bas, on n’a pas peur des mots rigueur et austérité. Et pourtant c’était la journée des mauvaises nouvelles. La commission de contrôle du budget a revu ses prévisions de croissance à la baisse pour les quatre prochaines années et a confirmé une récession pour 2012 et George Obsorne, le chancelier de l’Echiquier a annoncé qu’il faudra faire des sacrifices jusqu’en 2018.
Avec une croissance en baisse et un déficit budgétaire plus important, est ce que l’Angleterre risque de perdre son triple A?
Oui. C’est possible. Le gouvernement n’a pas écarté cette éventualité et elle ne l’inquiète pas. Ce qui est frappant c’est la détermination de la Grande Bretagne à aller jusqu’au bout de son expérience. On est toujours sur les accents Churchilliens avec du sang, des larmes et de la sueur. L’Angleterre a adopté la voie allemande : pas de croissance sans sacrifices. Mais toujours avec une approche pro business puisque le taux d’impôts sur les sociétés va être abaissé de 1% en 2014.
Pas de réaction des marchés anglais
Les taux anglais sont toujours très bas. Et la livre sterling elle reste forte. Les investisseurs parient sur l’Angleterre. Ils croient à ce cocktail d’austérité et de mesures pro business. Ils ne broncheront pas si l’Angleterre perd son triple A. Mais ils n’attendront pas 2018. Il faut que l’Angleterre montre des signes tangibles d’amélioration dès 2013 si elle veut garder la confiance des marchés