Pour un holding, l’actif net réévalué est l’indicateur clé pour évaluer la création de valeur. Et pour Wendel, il s’affiche en grande forme. La société d’investissement a vu son ANR s’apprécier de 39% à 106,7 euros contre 76,6 euros un an plus tôt.
La moyenne du cours de l'action Wendel sur les 20 derniers jours a été de 68 euros, ce qui fait ressortir une décote de 36,2% par rapport à l'actif net réévalué, a indiqué la société.
La progression de l'ANR a été soutenue par une hausse de la valeur de l'ensemble des participations détenues par Wendel dans des entreprises cotées telles que Bureau Veritas, Saint-Gobain ou Legrand. Depuis le début de l'année, l'action Bureau Veritas a bondi de plus de 50% tandis que le titre Legrand a gagné plus de 25%. Saint-Gobain sauve les meubles avec un léger gain de 3% depuis le 1er janvier après une chute de 23% en 2011. Le non coté (Materis, Stahl et Orange-Nassau Développement) a également permis à l’ANR de reprendre des couleurs sur un an.
Wendel a aussi indiqué avoir procédé l'annulation de 2% du capital détenu en autocontrôle à la fin novembre. Ce n’est pas une surprise en soi, l’entreprise avait prévenu à la fin du mois d'août qu'elle pourrait annuler une petite partie de son capital. Le groupe entend poursuivre cette politique « en fonction des opportunités de marché ». A la fin août, Wendel détenait environ 4,4% en autocontrôle.
La société d’investissement a également présenté son dernier investissement. Elle a réalisé en octobre sa première transaction financière en Afrique en investissant près de 100 millions d'euros dans le groupe africain IHS Holding spécialisé dans les infrastructures de télécommunications. Wendel entend prendre une « participation significative » dans le capital de la société africaine.
Depuis le début de l’année, Wendel a réduit sa dette brute de 536 millions d’euros par le rachats d’obligations et le remboursement anticipé de dettes bancaires. À la suite de ces opérations, Wendel explique ne plus avoir aucune échéance de dette avant septembre 2014. C’est que les investisseurs s’inquiétaient du niveau d’endettement de Wendel, lourd héritage lié à l’investissement dans Saint-Gobain. La prise de participation dans l’industriel a donné des sueurs froides aux dirigeants de Wendel. A 70 euros lors de l’entrée du holding, le titre Saint-Gobain est tombé sous les 18 euros en février 2009, lorsque les marchés actions étaient au tapis. Depuis mai 2011, Wendel et Saint-Gobain ont signé une sorte de pacte de non-agression, le holding s'étant engagé à ne pas augmenter sa participation actuelle de 17,5% au-delà de 21,5%. Par ailleurs, la physionomie du groupe a bien changé depuis quelques années. Le groupe œuvre à redynamiser son portefeuille d’actifs avec des cessions à la clé comme celle de Deutsch (connectique) pour 959 millions d’euros. Les efforts consentis par Wendel ont été remarqués par la communauté financière, le titre de la société d’investissement reprend près de 44% depuis le début de l’année.
