Après une poussé de fièvre la veille, suite à l’annonce de la démission de Mari Monti qui ouvre une nouvelle période d’incertitude politique en Italie, les marchés obligataires européens retrouvent leur calme
La veille la plupart des observateurs considéraient que la tenue d'élections anticipées, probablement le 24 février prochain, était de nature à remettre en cause la pérennité de la politique d'assainissement budgétaire de Rome qui doit conduire à une réduction des déficits publics. Mais l’euro, comme les marchés ont très bien encaissé la nouvelle, s’offrant même le luxe de terminer dans le vert.
D’ailleurs, l’accalmie se poursuit sur les rendements obligataires, alors que parallèlement les marchés actions inscrivent leur plus hauts annuels, le CAC testant un nouveau record à 3636 points. Signe du regain d’appétit pour le risque, l’OAT subissait des prises de bénéfices, en témoigne son rendement à 10 ans qui se tend de 3 points de base pour se négocier à 1,98% alors que le taux sur le bund grimpait de 1point, à 1,32%
A l’inverse, les pays périphériques profitaient de cette accalmie pour voir leurs couts d’emprunts refluer. Le taux à 10 ans de Madrid perd 3 pdb, à 5,49% après avoir levé 2,385 milliards d’euros à échéance 12 mois. Le rendement s’inscrit d’ailleurs en baisse à 2.65% contre 2.85% le 20 novembre dernier. Autre signe d’apaisement, le rendement Italien à 10 ans reculait également de 3 pdb pour se négocier 4,78%.
Enfin, la Grèce profitait aussi de ce regain d’optimisme en levant avec succès 1,62 milliards à 26 semaines, assortis d’un rendement en légère baisse à 4,38% contre 4,41% auparavant. 2,763 milliards de bons ont également été levés à 4 semaines avec un taux de 3,99% contre 3,95% le 13 novembre dernier.