L'année 2012 est sur le point de s'achever... Et la question qu'on se pose naturellement lorsqu’un millésime s'évanouit est la suivante : quelles seront les valeurs qui ont donné la banane aux petits porteurs et celles qui ont fait grincer des dents et donné des sueurs froides...
Après une année 2011 qualifiée d' « annus horribilis » par bon nombre de commentateurs, les investisseurs espéraient que du meilleur pour 20120.C'est-à-dire une reprise des marchés actions et bien évidemment des titres garnissant la cote parisienne. Parmi les valeurs qui ont la cote depuis le début de l'année dans le CAC40, on retrouve en tête Lafarge, Société Générale et Solvay Les deux premières ont pris leur revanche après avoir été malmenées par les opérateurs tout au long de 2011. Leur crime ? N'être que des cycliques et bancaires, des secteurs ô combien dépendants de la santé économique mondiale. Mais la défiance des opérateurs sur ces dossiers semble relever du passé au vu de leurs performances... Lafarge s'est accaparée de la tête du CAC40 à la faveur d'un gain de près de 70% depuis le début l'année, suivi de Société Générale (+68%) et Solvay s'adjuge pour sa part 67%. Pour la société belge, cette réussite sur le terrain boursier n'est pas liée au hasard ! Son parcours remarquable n'est que le simple reflet de la résistance d'un groupe face à une conjoncture économique qui est loin d'être facile. Et cette régularité boursière a été récompensée en septembre dernier, avec l'entrée de l'outre-quiévrain dans le prestigieux CAC40 à la place de.... Peugeot.
L'entreprise sochalienne plus que centenaire s'est fait sortir de l'indice vedette parisien, sanctionné après sa sortie de route boursière. Après une baisse du titre de 90% en 5 ans et plus de 60% depuis le premier janvier, la capitalisation de Peugeot est évaluée aujourd'hui à 1,66 milliard d'euros environ. Et cette chute du titre n'a fait que s'accentuer depuis sa sortie du CAC40. En parlant de l'indice vedette parisien, certaines valeurs le garnissant ont quelque peu imité Peugeot...
Parmi les titres qui ont décroché depuis le début de l'année, on retrouve les valeurs stars de la faste ère de la bulle internet. France Telecom est lanterne rouge de ce classement avec un passif de 32,50% accumulé depuis le début de l'année. Et les motifs d'un tel désamour sont nombreux. Le titre va sortir dès Noël de l'indice Stoxx Europe 50, le compartiment regroupant les poids lourds européens. C'est juste la conséquence d'une forte chute du dossier suite à des résultats décevants et à l'annonce d'un baisse de son copieux dividende... L'ex-opérateur historique est talonné de près par Alcatel-Lucent, qu'on ne présente plus...Il est en effet difficile de suivre l'équipementier télécoms sans avoir le cœur bien accroché. Comme les autres équipementiers, Alcatel-Lucent n'est pas épargné par le ralentissement des dépenses de ses clients opérateurs sur fond de conjoncture difficile alors que la pression sur les prix est de plus en plus importante. Et le parcours du titre s'en ressent. A 100 euros, au début des années 2000, l'action a touché un plus bas historique à 0,71 euro en séance du 11 octobre crevant ainsi son dernier plancher de l'action daté du 6 mars 2009 à 0,906 euro. Depuis le titre végète sous les 1 euro malgré plusieurs tentatives pour s'affranchir de son statut de « penny stock ». Les opérateurs se sont lassés des mauvaises performances opérationnelles du groupe franco-américain et Euronext aussi. Le conseil scientifique des indices a décidé d'évincer le titre du CAC40, le jour de la veille de Noël... Triste cadeau pour une valeur qui n’a pas été sage tout au long de l’année…
