Lafuma achève son exercice 2011-2012 dans le rouge.... Le groupe spécialisé dans les équipements sportifs a enregistré une perte nette de 15,2 millions d’euros au titre de l’exercice 2011-2012, clos fin septembre. L’année dernière encore, il a avait fait état d’un bénéfice de 3,9 millions d’euros. Encore une mauvaise nouvelle pour le français après l’échec des négociations « très préliminaires » avec le coréen E-Land le mois dernier.
Les comptes du spécialiste français du loisir ont donc rougi, pénalisés par la dépréciation partielle de la survaleur liée à l'acquisition d'Oxbow pour -10,7 millions d'euros et la perte de la Joint Venture chinoise pour une quote-part de -2,3 millions d'euros.
Le continent asiatique a pourtant sauvé la mise à Lafuma. Les facturations dans la zone ont bondi de 23,9%, ce qui a permis de contrebalancer la contraction de 5,1% des activités en France. Le chiffre d'affaires consolidé, retraité des activités cédées ou en cours de cession (principalement l'activité Le Chameau), est ainsi resté stable à 224,5 millions d'euros.
Dans le détail, les activités des pôles montagne et great outdoor ressortent en croissance de respectivement 11,5% et 2,3%. En revanche, l'activité de la division surf a pour sa part chuté de 16,4%. Ainsi, le groupe explique ainsi sa contre-performance par une perte opérationnelle de cette division et par la dépréciation partielle de l’écart d’acquisition d’Oxbow.
L’Ebitda a baissé de près de 40% à 10,3 millions d'euros pénalisé par le recul de 6,5 millions du pôle Surf par rapport à l'année dernière ainsi que par des opérations de déstockage tandis que le résultat opérationnel courant s’est fortement contracté pour fondre de 10,4 à 3,6 millions d'euros.
« Dans un contexte qui reste difficile pour la consommation », Lafuma donne la priorité à l'amélioration de ses marges et de son résultat pour l'exercice 2012-2013. Le groupe entend se centrer davantage sur l'Outdoor Sport mais reste aussi focalisé sur le redressement et le repositionnement d'Oxbow via la finalisation de sa réorganisation (dont PSE en cours) et la redynamisation de la marque et des collections.
Le groupe se doit d’éliminer ses foyers de pertes mais aussi de donner un nouvel élan à une activité pénalisée par sa division Surf grâce à l’international. Lafuma est fort d’un volume d’affaires soutenu hors de l'hexagone, grâce notamment en Asie où les ventes connaissent une croissance à deux chiffres. L’intérêt de E-Land pour Lafuma en vue d’un rachat avait redonné un coup de fouet à un titre qui végétait sous les 16 euros jusqu’à l’annonce de discussions « très préliminaires ». Mais Lafuma a donc rejeté les marques d’intérêt du sud-coréen, dès lors, les catalyseurs à la hausse pour le titre se réduisent comme peau de chagrin… Sous les 20 euros par titre, la capitalisation boursière de Lafuma retombe à un peu plus de 69 millions d'euros. Mais elle progresse encore de 38% depuis le début de l'année…