Après un exercice difficile suite à l’arrivée tonitruante de Free dans le paysage des opérateurs téléphonique, Bouygues Telecom, la filiale de Bouygues tente de redresser la barre. Car si Bouygues Télécom, qui a annoncé pour la première fois depuis 10 ans une perte de 16 millions d’euros au troisième trimestre est à la peine, il compte sur le déploiement de la 4 G pour se redresser.
Dans une interview au Figaro, le directeur général du groupe Bouygues Télécom Olivier Roussat a affiché sa confiance quant à l'obtention, début 2013, d'une autorisation des pouvoirs publics et du régulateur français lui permettant de lancer le très haut débit mobile (4G) à partir de la bande de fréquence de 1.800 MHz que le groupe utilise actuellement pour la 2G.
"C'est autorisé et encouragé par le Commission européenne. Nous sommes très confiants dans le fait que le régulateur et le gouvernement prendront cette décision au début de 2013", déclare Olivier Roussat, directeur général de Bouygues Telecom, dans le Figaro.
Si l'opérateur mobile, obtient cette autorisation, il pourrait envisager de recruter environ 200 personnes dans ses centres d'appels, ajoute-t-il.
Selon le directeur de Bouygues, la 4G apportera une vraie valeur ajoutée aux utilisateurs qui pourront surfer sur leur Smartphone avec une aussi bonne connexion que chez eux.
Mais outre le déploiement de la 4G, la question qui se pose porte sur la concentration du secteur. Car si l'intensification de la concurrence entre les 4 opérateurs continue à peser sur les prix, les opérateurs verront leur cash flow diminuer et n'auront d'autre choix que de réduire leurs investissements. Or il est inquiétant de voir que l'Europe est à la traîne derrière les Etats-Unis et l'Asie en ce qui concerne le déploiement des réseaux 4G, et que certains opérateurs ont déjà du mal à justifier de nouveaux investissements.
De manière générale, le secteur européen des télécommunications semble certes bon marché, affichant un multiple de 4,5 fois l'excédent brut d'exploitation (Ebitda) prévu pour 2013 sur la base des estimations de FactSet, mais il reflète avant tout les difficultés du secteur.
Le titre gagne 1,27%, à 21,57 euros et affiche un repli de 11,34% depuis le début de l’année.