Une fois n’est pas coutume, l’horizon semble s’éclaircir pour la Grèce. C'est en tout cas l'opinion de l'agence de notation Standard and Poor's qui a remonté la note de la Grèce de 6 crans!
Depuis l’éclatement de la crise grecque en 2010, c’est la première fois qu’une agence de notation relève sa notation sur le pays. La note souveraine grecque passe ainsi du défaut sélectif à la note B-, assorti excusez du peu, d’une perspective stable.
Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, la BCE vient d’annoncer qu'elle avait décidé d'accepter de nouveau les obligations garanties par le gouvernement grec pour ses opérations de politique monétaire.
Cette décision intervient après l'évaluation positive du programme de réformes de la Grèce par ses créanciers internationaux - la Commission européenne, le Fonds monétaire international (FMI) et la BCE.
"Les titres de créances négociables émis ou pleinement garantis par [la Grèce] et remplissant tous les autres critères d'éligibilité constituent de nouveau des collatéraux éligibles aux fins des opérations de crédit de l'Eurosystème, soumis à des décotes spéciales", a donc confirmé la BCE dans un communiqué.
Ces bonnes nouvelles se répercutent directement sur les rendements obligataires qui chutent vertigineusement : -147points de base ! Le taux à 10 se négocie désormais à 11,04% entrainant dans son sillage l’ensemble des taux périphériques. Le rendement à 10 ans de l’Italie dégringole de 9 points de base pour s’échanger à 4,35%. Idem pour le 10 ans espagnol qui recule de 6pdb pour se négocier à 5,22% sur le marché secondaire.