S'il est (encore bien) trop tôt pour le dire, les gérants et analystes eux, y croient dur comme fer...
A peine l'année 2012 achevée que les pronostics vont bon train sur les perspectives des grands indices boursiers. Selon une enquête Reuters auprès des analystes et des gérants de fonds, les signes d'amélioration dans le ciel économique mondial devraient aider les indices boursiers mondiaux à garder la forme.
Le CAC40 devrait terminer l'année en cours dans le vert avec une hausse de 9% attendue par les analystes interrogés par Reuters, et ce, après s'être adjugé 15,2% en 2012. Il s'agirait de la deuxième hausse consécutive annelle de l'indice vedette parisien depuis 2009. Toujours en Europe, le Dax allemand est attendu à 8.200 points à fin 2013 et à 7.890 en juin 2013 tandis que le FTSE Mib devrait gagner 11% d'ici fin 2013, pour atteindre des niveaux jamais vus depuis l'été 2011 à 17.563 fin 2013.
Le Footsie londonien quant à lui, devrait s'apprécier de 8% d'ici la fin de 2013 pour atteindre le seuil des 6 400 points à fin 2013, et après avoir gagné seulement 150 points à 6.100 en juin, alors que l'enquête de septembre donnait le Footsie à 6.150 en juin 2013. La tendance serait donc à une accélération prévue pendant la seconde partie de l'année après un démarrage lent, dans la perspective d'une amélioration de la croissance mondiale. Pour les autres places internationales, les lunettes roses devraient également être de sortie au 31 décembre 2013.
A New-York, l'indice S&P 500 pourrait finir l'année 2013 à quelques encablures de son plus haut niveau historique atteint le 11 octobre 2007 en cours de séance à 1 550 points, soit une hausse de 8,5% environ sur l'année. Avant d'atteindre ce potentiel zénith, l'indice phare des gérants est attendu à 1.500 points, en hausse d'environ 5% à l'horizon de juin 2013, selon l'enquête, sur fond d'une amélioration de la conjoncture mondiale et d'une résolution définitive de l'épineux dossier du « fiscal cliff ». Le précédent consensus, en septembre, tablait sur un indice à 1 525 points en juin 2013.
De l'autre côté du Pacifique, les 17 gérants et analystes interrogés par Reuters situent en moyenne l'indice Nikkei à 11 000 points fin 2013 et à 10.500 d'ici juin 2013.
2013 sera donc l'année des actions, en raison notamment de leurs valorisations très basses. L'ambiance devrait donc radicalement changer sur les marchés alors que les années précédentes, la crise de la dette souveraine d'une zone euro retombée en récession a été le pain quotidien des opérateurs. Des opérateurs qui abordent donc cette nouvelle année avec un optimisme prudent et un consensus s'est ainsi formé sur un scénario d'économie mondiale favorable aux titres. Ce qui est sur, c'est que la crise budgétaire américaine devrait encore faire parler d'elle en début d'année faute d'un agenda macroéconomique et des entreprises en Europe rempli...
