Après s'être apprécié pendant la séance asiatique, l'euro se stabilise autour de l’équilibre face au dollar, et se maintient en légère hausse de 0,1% face au yen autour des 114,70 yens en réaction aux déclarations du ministre des Finances japonais selon lesquelles Tokyo a l’intention d’acquérir des obligations du Mécanisme européen de stabilité (MES).
Des commentaires qui ont rassuré les investisseurs concernant l'Europe et aiguisé l'appétit pour le risque. D’où l’appréciation de la monnaie unique qui est allée tester en séance un plus haut à 1,3140$ avant de refluer autour des 1,3124 face au billet vert.
Le ministre des Finances nippon, Taro Aso, a en effet déclaré que son gouvernement utiliserait ses réserves de change pour acquérir des obligations émises par le MES, qui doit procéder à sa première adjudication de dette dans la journée. Le ministère des Finances nippon se prépare notamment à acquérir des titres à trois mois émis par le MES, a déclaré l'un de ses représentants, signe que le Japon compte jouer un rôle à part entière dans la résolution de la crise de souveraine.
Ce n'est d’ailleurs pas la première fois que le Japon exprime sa volonté d'acquérir des obligations du MES. L'ex-ministre des Finances Koriki Jojima avait déjà tenu des propos similaires l'année dernière.
Le dollar quant à lui s'établissait à 87,40 yens, réduisant ses gains par rapport aux 87,80 yens cotés la veille. Selon des opérateurs, les investisseurs réagissent à un article du Wall Street Journal citant des représentants japonais, selon lesquels une baisse trop marquée et trop rapide du yen qui accuse un repli de 6% sur un mois, serait mauvaise pour l'économie.
Mais le repli du billet vert face à la devise nippone ne devrait pas durer, compte tenu de la diminution de la demande pour les actifs refuges, alors que parallèlement les investisseurs retrouvent de l’appétit pour le risque. Le chef stratégiste chez Citibank Osamu Takashima, estime d’ailleurs que le dollar pourrait viser 91 yens au cours des prochaines semaines. De quoi donner un coup de fouet aux exportations nippones.