Plus rentables que les placements classiques, car plus risquées à court terme, les obligations devraient rester une opportunité d'investissement attrayante en 2013.
Après de belles performances en 2012, les obligations convertibles recèlent encore un potentiel d'appréciation en 2013, même si la classe d'actifs, selon Barclays « arrive sur des niveaux de valorisation de plus en plus exigeants ».
En 2012, la conjoncture morose a mis les obligations convertibles sur le devant de la scène. Alors que la crise obligataire a poussé les taux longs au plus bas, en Europe, les émissions convertibles ont atteint en 2012 17,7 milliards d'euros contre 7,5 milliards en 2011, niveau qui était déjà considéré comme satisfaisant au regard de la chute des rendements obligataires.
Si le marché international des obligations convertibles devrait générer "des performances solides en 2013, « les risques persistent en raison des incertitudes économiques, de la limitation du nombre d'émissions obligataires et de facteurs spécifiques liés à la classe d'actifs », indiquait Aviva Investors Londres, dans une note à ses clients.
"Les perspectives s'annoncent semées d'embûches, qu'il s'agisse de risques macroéconomiques ou spécifiques à la classe d'actifs des convertibles. Mais nous croyons à une reprise des marchés actions en 2013, et les obligations convertibles en bénéficieront", précise David Clott, gérant senior obligations convertibles internationales chez Aviva Investors.
Le bureau d'études anticipe par ailleurs "des performances solides sur cette classe d'actifs pour 2013. De plus, toute atténuation des incertitudes macroéconomiques pourrait jouer un rôle de catalyseur à la hausse". Aviva Investors privilégie les émetteurs "mid caps" au sein de secteurs tels que les infrastructures, la santé et la technologie, "qui offrent, selon nous, un potentiel de valorisation plus élevé". La chasse aux rendements devrait aussi profiter aux titres subordonnés émis par les financières.
En somme, les opportunités au sein de cette classe d'actif ne manquent pas.
Dernier en date, le laboratoire d'inspection des produits alimentaires et pharmaceutiques Eurofins Scientific (ERF.FR) qui a annoncé qu'il allait organiser des rencontres avec les investisseurs pour préparer une nouvelle émission obligataire. Après avoir émis pour 150 millions d'euros d'obligations convertibles, Eurofins songe à récidiver avec le lancement d'une nouvelle obligation hybride qui dépendra des conditions de marché.