La perception des marchés sur l’Espagne continue de s’améliorer. Il semblerait qu’après une année 2012 sous tension, l’économie ibérique retrouve peu à peu la confiance des investisseurs.
L’Espagne a en effet levé 3,246 milliards d’euros à 12 mois avec un taux qui s’est effondré à seulement 1,52% contre un taux d’intérêt de 2,65% le 11 décembre dernier. Une prime de risque en chute libre de 113 points de base. Sur l’autre maturité, le constat est d’ailleurs similaire.
Le Trésor a émis 2,509 milliards d’euros à 18 mois avec un taux une fois encore en forte baisse qui s’inscrit à 1,79% contre 2,888% le 11 décembre, ce qui représente une chute de la prime de risque de 119 points de base.
C’est donc la confirmation que l'Espagne, quatrième économie de la zone euro, profite d'une accalmie sur les marchés. 2012 fut marquée par une grande défiance des investisseurs, avec une pression sur Madrid qui a atteint des sommets au cours de l'été. En témoigne le taux à 10 ans qui culminait à 7,2%, période durant laquelle les investisseurs étaient persuadés que le pays serait contraint de solliciter le sauvetage de son économie.
Depuis, les déclarations de Mario Draghi laissant ouverte la possibilité d'une intervention de la BCE a dissuadé les opérateurs de marché d'attaquer fortement la dette espagnole, ce qui a entrainé les rendements à la baisse. D’ailleurs Fitch soulignait qu’ « il est peu probable que l'Espagne sollicite une aide financière du fonds de secours permanent de la zone euro cette année. » L’agence estime par ailleurs que «l'Espagne évitera de demander un programme du Mécanisme européen de stabilité en 2013, même si une telle demande serait neutre en termes de notation de crédit", précisait l’agence.
D’ailleurs sur le marché secondaire, le 10 ans espagnol repassait sous la barre des 5% pour se négocier à 4,97% réduisant le spread avec l’Italie à 81 points de base. L’OAT française et le bund allemand subissait voyait leurs rendements décliner, à respectivement 2,13% et 1,54%.
La Grèce quant à elle, procédait aussi à une adjudication qui s’est plutôt bien déroulée, signe qu’Athènes profite aussi de l’accalmie des marchés obligataires. Le trésor a en effet levé pour 1,625 milliards d’euros a 13 semaines assorti d’un rendement de 4,07% en légère baisse par rapport aux 4,11% consentis lors de la précédente adjudication réalisée le 18 décembre dernier.