Vous allez en souper dans les semaines qui viennent du referendum Cameron avec moi. Car je pense que c'est un tournant important pour la construction Européenne. Les réactions à l'annonce de Cameron sont violentes mais deux camps s'opposent déjà: la France d'un côté, et sans surprise, l'Allemagne de l'autre...
Beaucoup de réactions après l’annonce d’un référendum sur l’Europe par David Cameron
Je ne suis pas sûr qu’on mesure l’importance pour l’Europe de ce qui se joue en Grande Bretagne et c’est pour cela que j’insiste sur ce sujet. On est quand même en train d’évoquer une sortie des Anglais de l’Union Européenne, une sortie qui aurait des conséquences sur les fondements même de la construction Européenne. Et ce qui est intéressant depuis que Cameron a prononcé son discours c’est qu’on a deux camps en Europe qui se forment.
La France a catégoriquement rejeté toute négociation
Pour Hollande, l’Europe tu l’aimes ou tu la quittes. Mais une fois de plus ce qui est intéressant c’est qu’un nouveau front s’est reconstitué, le front du Nord, avec l’Allemagne en tête et déjà les Pays Bas qui voient dans la bombe qu’a lancée Cameron une occasion pour secouer l’Europe. Car Cameron a prononcé le mot magique pour les allemands : compétitivité.
Cameron veut une flexibilité totale du marché du travail
Et Merkel se dit que c’est peut être l’occasion d’utiliser la menace de départ de la Grande Bretagne pour changer la règle du jeu social en Europe. Après la crise de la dette qui a redessiné la gouvernance économique dans la zone euro, la perspective de départ de la Grande Bretagne est une formidable opportunité pour remettre à plat certaines règles de fonctionnement de l’Union Européenne qui ne fonctionnent pas.