Les indices d'activité dans les services et l'industrie en Europe illustrent le fossé qui se creuse de plus en plus entre l'Allemagne dont l'activité rebondit encore par rapport à décembre et le reste de l'Europe, dont la France, qui continue à se contracter. L'Allemagne a demandé des sacrifices à tous les pays en crise, tous, sauf la France, en ont fait. L'Allemagne doit maintenant coopérer.
Toujours une disparité forte sur l’activité économique en Europe
C’est une étude qui est suivie de près. Elle est mensuelle et émane de la société de services financière Markit. L’indice le plus suivi est le PMI, Purchasing Manager Index, un sondage des responsables d’achat. Et hier il a montré une fois de plus une Europe coupée en 2. Avec un énorme bloc qui continue à se contracter et un pays qui continue à avancer, l’Allemagne avec des chiffres pour Janvier en forte hausse par rapport à Décembre.
Et cela va créer à nouveau des tensions au sein de l’Europe.
Le débat sur l’Allemagne va être relancé. Tous les pays en crise ont adopté la feuille de route allemande d’austérité violente. En échange ils ont certes bénéficié largement de l’aide de la Banque Centrale Européenne. Mais pas de coup de pouce du côté de l’Allemagne. Ce qu’on réclame, à juste titre de l’Allemagne, c’est de partager un peu sa prospérité en relançant sa consommation et en devenant la locomotive de la reprise de la zone euro.
Comment l’Allemagne pourrait le faire ?
Elle a commencé à le faire avec un rattrapage des salaires important mais il va falloir qu’elle fasse plus et qu’elle s’engage pour une relance de la croissance à l’échelle Européenne. L’austérité est un mal nécessaire mais pas suffisant. Elle doit s’accompagner d’un vrai programme de relance .l’Allemagne ne peut pas continuer à faire cavalier seul. Elle a autant besoin de la zone euro que la zone euro a besoin d’elle.