Nouvelle levée de dette couronnée de succès pour Rome. L'Italie a en effet vu ses coûts d'emprunt à six mois tomber à son plus bas niveau depuis près de trois ans, date à laquelle la crise de la dette européenne n’était qu’à ses prémisses.
Une excellente nouvelle pour l’économie, qui rappelons-le, dégage un excédent primaire ce qui signifie qu’avant le paiement des intérêts de sa dette, les finances publiques sont excédentaires.
La baisse des couts d’emprunts a donc un impact positif sur la trajectoire de la dette, ce qui renforce parallèlement la confiance des investisseurs.
Dans le détail, le Trésor Italien a donc placé pour 8,5 Milliards d'euros de bons du Trésor papier (BOT) à six mois, un montant qui correspondait à son objectif initial. Le rendement à six mois tombe à seulement 0,731% contre 0,949% lors de la précédente adjudication. Il s'agit tout simplement du plus bas rendement pour du papier de ce type depuis mars 2010, période durant laquelle la crise souveraine n’était encore qu’à l’état de germe. Et pourtant, la demande reste forte avec un ratio de couverture ressorti à 1,646 contre 1,567 auparavant.
En effet, alors que la perception des marchés s’améliore sur l’Italie, les investisseurs estiment que le rendement consenti par Rome est très attrayant en comparaison des rendements parfois négatifs offerts par des titres de dette allemands et même français de même échéance.
Le fait que l’Italie emprunte au plus bas depuis trois ans confirme le retour de l’appétit pour le risque. Le FT révélait d’ailleurs à juste titre que 100 milliards d'euros ont été investis en quelques mois sur ces pays "périphériques", signe que la recherche du rendement est devenue plus fort que la crainte des risques.
