Le gouvernement plancherait sur de nouveaux dispositifs d’incitations fiscales. Le but étant d’orienter une partie de l'épargne gérée par les investisseurs institutionnels, comme l'assurance vie pour la mettre au profit l'immobilier d'habitation.
Le ministre du Budget lorgne sur le gros pactole de l’assurance vie. Jérôme Cahuzac a en effet évoqué un montant de « quelques dizaines de milliards d'euros, pas au-delà », sur un encours total d'assurance vie qui s'élevait à 1.391 milliards fin 2012, à l’occasion d’un discours clôturant les Rencontres parlementaires sur l'épargne et la fiscalité.
Il n'a pas exclu par ailleurs que le gouvernement, lâche un peu de lest sur la fiscalité sur le patrimoine après le récent gros tour de vis. L’exécutif souhaite réconcilier les ménages avec les investissements en actions. Actuellement, la fiscalité frappant les plus-values mobilières n’incite pas les épargnants à placer leurs billes en Bourse par exemple….« A titre personnel, je ne serais pas choqué que des dispositions supplémentaires soient examinées, le cas échéant votées, qui permettent le réinvestissement des plus-values ainsi dégagées dans des conditions fiscalement intéressantes », a ajouté Jérôme Cahuzac.
Est-ce la dernière étude annuelle du Cercle des Épargnants qui a donné des idées à Jerôme Cahuzac ? Le sondage réalisé par l'institut CSA auprès de 1.009 personnes, ne peut pas plus faire explicite. En effet, 66% estiment qu'il est anormal d'aligner les revenus du capital sur les revenus du travail. Ce sont les professions intermédiaires et les employés sont, respectivement 74% et 75%, à être farouchement opposés à ce dispositif. Dans ce contexte, les Français privilégient donc les supports défiscalisés, plébiscités pour leur liquidité mais aussi pour leur sécurité. 43% des sondés citent les livrets réglementés parmi les meilleurs placements, suivis de très près par l’immobilier (42%).
