Toujours pas de gouvernement, ni d’accord entre les différentes forces politiques en Italie. Une incertitude politique qui a conduit Fitch a dégradé d'un cran la note souveraine de la troisième économie de la zone euro, à "BBB+" contre "A-", assortie d'une perspective négative.
L’agence pourrait donc encore abaisser cette note si la récession devait s'aggraver. Or, la contraction économique que subit Italie est « l'une des plus profondes en Europe" et la publication du PIB du quatrième trimestre abonde en ce sens.
L'économie s'est en effet contractée de 0,9% en termes réels au quatrième trimestre 2012 par rapport aux trois mois précédents et de 2,8% par rapport au quatrième trimestre 2011, selon les données définitives publiées lundi par l'institut italien de la statistique, Istat.
Selon l’Istat, l’économie Italienne se serait contractée de 2,7% sur l’ensemble de l’année 2012. Plombé par la hausse des coûts d'emprunt et par une série de relèvements d'impôts, le produit intérieur brut de l'Italie recule depuis six trimestres consécutifs. Et ca devrait continuer puisque le gouvernement prévoit encore deux trimestres de récession.
L’instabilité et l’incertitude politique tombent au plus mal pour le pays qui n’arrive pas à ranimer une économie exsangue. De quoi alimenter les tensions sur les obligations souveraines. Le taux à 10 ans Italien grimpait de 5 pdb à 4,65%, un niveau qui reste tout de même sous la ligne rouge des 5%.