Vivendi ne vendra pas GVT. DirectTV, un des acheteurs potentiels, a fait savoir qu'il n'était plus intéressé par la reprise de l’opérateur brésilien. Vivendi comptait obtenir 19 milliards de reals brésiliens, soit environ 7,3 milliards d'euros de la vente de cette filiale. Mais DirecTV a été moins généreux puisqu’il a seulement mis sur la table quelque 15 milliards de reals (5,8 milliards d'euros). Il n’y a pas que DirectTV qui était intéressé par le brésilien, d’autres candidats étaient sur les rangs. Le fonds d'investissements KKR se dit également intéressé mais selon des sources proches du dossier, il ne serait prêt à aller que jusqu'à 5 milliards de dollars. Pas assez pour Vivendi…
C’est que l’opérateur brésilien est une véritable une poule aux œufs d’or. L’an passé son chiffre d’affaires a progressé de 18,7% à s’élève à 1,716 milliard d’euros tandis que la marge d’EBITDA s’élève à un niveau record de 43,1 % et à 45,9 % pour les seules activités télécom ! Il n’est guère étonnant que Vivendi ne veuille pas lâcher son joyau au rabais. Depuis une bonne année déjà, le conglomérat procède à la revue de ses actifs avec le double objectif de se concentrer sur les médias et réduire une dette colossale de 13,4 milliards d’euros. Le groupe allége donc la barque en voulant céder ses activités télécom. Mais c’est plus facile à dire qu’à faire. L’échec de la cession de GVT fait déjà suite aux discussions avortées avec le câblo-opérateur français Numéricable qui, lui, convoitait SFR. Et pourtant, la direction de Vivendi martèle régulièrement que SFR n’était pas à vendre… Mais la question que se pose la communauté financière est la suivante : quel actif va céder Vivendi pour se désendetter ?
Maroc Telecom revient régulièrement comme réponse… Et pour cause, en octobre 2012, des informations de presse auraient évoqué la vente les 53% de participation que Vivendi détient dans Maroc Telecom pour 4 milliards d'euros. Les discussions sont bien avancées mais aucune annonce n’interviendrait pas avant au mieux, à la fin du mois d’avril. Les tractations avec des candidats intéressés, tels que KT Corp. Qatar Telecom ou Etisalat, prennent du temps, selon des informations de presse. En tout cas, Vivendi est mobilisé pour sortir des télécoms, mais ce retrait s’avère plus compliqué que prévu…