Hermès (RMS.FR, le célèbre maroquinier de luxe a annoncé avoir enregistré l'an dernier sa meilleure rentabilité opérationnelle depuis son introduction en Bourse en 1993, grâce à un bond de 22,6% du chiffre d'affaires en 2012 qui s’établit à 3,48 milliards d’euros.
Toutes les zones géographiques ont vu leurs ventes augmenter : Au Japon, les ventes ont progressé de 7% alors qu’elles progressent deux fois plus rapidement (+14%) en Amérique. En Europe, les ventes bondissent de 15% et s’envolent carrément de +25% en Asie hors Japon.
En 2012, le bénéfice net d'Hermès a grimpé de 24,6% pour atteindre à 740 millions d'euros, contre 594 millions en 2011. Le résultat net dépasse ainsi largement les attentes des analystes qui tablaient pourtant sur un résultat net en hausse de 20%, à 710 millions d'euros.
Le résultat opérationnel a bondi de 26,4% à 1,12 milliard d'euros,(contre 1,09 milliard attendu et 885 millions d’euros en 2011). Le résultat opérationnel passe ainsi la barre du milliard d'euros, pour une marge opérationnelle de 32,1%, "supérieure au plus haut niveau historique atteint l'année dernière", à 31,2%, a souligné le fabricant des célèbres carrés de soie.
Le groupe n'a en revanche pas fourni, dans son communiqué, de prévisions financières pour 2013, indiquant simplement qu'il poursuivrait "sa stratégie à long terme basée sur la créativité, la maîtrise des savoir-faire, le développement de son réseau de distribution, le renforcement de ses capacités de production et la sécurisation de ses approvisionnements".
Hermès proposera à ses actionnaires un dividende 2,50 euros par action, contre 2 euros auparavant et un dividende exceptionnel de 5 euros au titre de 2011.
La publication est saluée par le marché avec un gain de 0,8%, à 259,10 euros.
L’Avis de Mon financier :
En dépit de résultats époustouflants, marqués par une forte progression des ventes dans toutes les zones géographiques et par niveau de marge historique, la valorisation actuelle du groupe de luxe ne serait justifiée que si le flottant restant de 8% était racheté à court terme. Pour rappel, avec une capitalisation qui représente 7,8 fois le chiffre d’affaires, le titre se paye plus de 34 fois les bénéfices attendus pour 2013. La valeur entreprise quant à elle représente 21,6 fois le chiffre d’affaires… une valorisation démentielle, qui conduit 62% des analystes à la vente sur le dossier. Pour notre part, nous visons 256,50 eurosVendre.