Pour la première fois depuis 4 ans et demi, le dollar se retrouve propulser au dessus du cap symbolique des 100 yens. Un niveau inédit depuis avril 2009 ! Une nouvelle saluée par le marché japonais qui a terminé la séance de vendredi en forte hausse de 2,93%, à 14 607 points. Dopé par les valeurs exportatrices japonaises, l’indice Tokyoïte tutoie ses sommets de 5 ans.
La cassure des 100 yens constitue en effet un signal positif pour le premier ministre japonais, Shinzo Abe, qui compte sur la dépréciation de la monnaie pour relancer les exportations.
Parti de 75 yens en 2011, le dollar s’est renforcé alors que parallèlement le yen, poussé par la politique monétaire ultra accommodante de la BOJ, a chuté de près de 17% depuis le début de l’année face à la devise nipponne.
D’ailleurs, depuis la cassure du cap symbolique des 100 yens, les stops se sont déclenchés en cascade, propulsant le billet vert au contact largement au dessus des 101 yens, à 101,39 précisément.
Par ailleurs, l’anticipation d'un ralentissement des achats d'actifs de la Réserve fédérale (Fed), qui contrastent avec les mesures ultra accommodantes adoptées par les banques centrales au Japon, en Australie, mais aussi en zone euro contribuent à l'appréciation du billet vert. Conséquence, avec le regain d’appétit pour le risque, le dollar se renforce face à l’ensemble des devises. Il bondit ainsi de 0,42%, face à la monnaie unique qui vient en conséquence de casser le seuil des 1,30$, pour s’échanger à 1,299$ 0. Le billet vert s’apprécie aussi de 0,85% face à la devise japonaise pour se négocier à 101,47 yens, un niveau qui n’avait pas été testé depuis 2008. Le yen lui poursuit sa dégringolade face à l’ensemble des devises. La monnaie unique bondit ainsi de 0,8%, pour s’échanger à 131,93 yens.
Le marché attend désormais davantage le discours que doit prononcer Ben Bernanke, le président de la Fed, à l’occasion du sommet du G7. Un discours qui pourrait exacerber le renforcement du dollar si le président de la Fed comment à préparer les esprits à un resserrement de la politique monétaire puisque l’économie américaine a crée plus d’emploi que prévu le mois dernier. Pour rappel, le taux de chômage américain est tombé à 7,5%, au plus bas depuis 4 ans, signe que la reprise américaine est en cours, ce qui pourrait ouvrir la voie à une normalisation de la politique monétaire.