Dans un article paru dans les Echos, le journal a rapporté les propos du député PS Michel Issindou, qui est l'un des rapporteurs probables du projet de loi sur les retraites. Ce dernier, en tant que rapporteur probable, énonce les différents points qui vont êtres abordés pour discuter d'une réforme des retraites avec « des mesures de justice sociale ». Il anticipe des décisions impopulaires qui devraient susciter des tensions.
Le député PS a fait une déclaration devant les journalistes à propos de la prochaine réforme des retraites et a énoncé d'entrée de jeu que le gouvernement devrait proposer « une réforme d’ampleur (...) Nous aurions tort de faire une réforme au rabais ». Précisant que le gouvernement envisageait de déposer un projet de loi « dans la deuxième quinzaine de septembre ».
« Il y aura des tensions, je pense que ce sera dur, il y aura des mouvements dans la rue, mais par rapport à 2010 (précédente réforme des retraites), l’opinion publique est plus prête à entendre les choses », selon lui. « De toute façon, nous allons être impopulaires avec cette réforme, et tant qu’à l’être, autant faire des choses utiles pour l’avenir (...), qu’au moins nous allions au fond des choses ».
Pour rappel, les chiffres de la Commission d'Orientation des Retraites (COR) sont alarmants. En 2011 le déficit du régime des retraites s'élevait à 14 milliards d'euros. Selon le conseil d'orientation des retraites, ce déficit devrait s'élever à 21,3 milliards en 2017 et à 24,9 milliards en 2020. Mais attention, ce chiffre est très optimiste il est calculé avec une base de chômage de 7% alors qu'aujourd'hui ce chômage s'élève à 10,6%.
Pour Michel Issindou, « nous n’échapperons pas à un allongement de la durée de cotisation, car c’est la mesure qui produit le plus d’effets à terme ». Mais « en maintenant l’âge légal (de départ) à 62 ans, nous laissons une porte de sortie », a-t-il précisé. Cependant, cette porte de sortie sera accessible mais les personnes se verront amputé d'une partie de leur pension de retraite. MonFinancier à la solution à ce problème avec MonFinancier Retraite Vie...
Faire contribuer les retraités ? « Je pense qu’il faudra faire attention aux petites retraites, ne pas demander d’efforts supplémentaires à ceux qui sont, peut-être, en deçà de 1.500 euros », a-t-il dit.
Ce qui est intéressant lors de cette interview c'est que le député de l'Isère à précisé qu'« il y a un autre sujet qui fera débat, c’est celui du rapprochement public-privé »...« il faut crever l’abcès et nous ne réussirons pas si nous ne passons pas par cette phase-là ». Pour la première fois on pourrait se retrouver avec un gouvernement qui oserait toucher le système de retraite du public. Reste à savoir dans quelle mesure ?
La réforme de 2013 comportera donc « des mesures désagréables » mais nécessaires à l’avenir du système de retraite par répartition. Le but étant de combler le déficit de 21.3 milliards d’euros prévus pour 2017. Cette réforme comportera aussi des « mesures de justice sociale ». « S’il y a des mesures très positives, sur les femmes par exemple, personne ne pourra s’opposer à cela » affirme le député. Ce dernier assure que les métiers reconnus comme pénible seront pris en compte : « Quelqu’un qui a fait 10 ans à la chaîne, on peut espérer qu’il ne fera pas 40 ans ». Pour autant, « il faut des critères hyper simples » pour définir la pénibilité, selon lui.
Mais bien évidemment il faut tempérer les solutions apportées par le député Michel Issindou. Même si le PS veut mettre en place ces dispositifs dans les réformes, les partenaires sociaux avec le syndicat et le patronat ne laisseront pas le gouvernement mener seule la réforme. Tout se jouera lors de la concertation entre le gouvernement et les partenaires sociaux prévu les 20 et 21 juin prochain. Le premier jour de l’été s’annonce chaud…
