Depuis le 1er janvier 2014, les usagers des établissements bancaires ne pourront plus payer plus de 8 euros par opération et 80 euros par mois de frais bancaires. Les plafonds concerneront les commissions perçues par un établissement de crédit à raison du traitement des irrégularités de fonctionnement d'un compte bancaire.
Les clients qui ont souscrit à des services bancaires de base ou à une offre bancaire spécifique réservée aux personnes se trouvant en situation de fragilité, bénéficieront de plafonds fixés à 4 euros par opération et à 20 euros par mois.
Malgré cette disposition, la hausse des frais bancaires ne va pas s’arrêter de sitôt. Selon une enquête réalisée en décembre par les Echos, sept des huit banques passées au révélateur augmenteront le prix d'au moins un de leurs services courants en 2014. En effet, le plafonnement des frais bancaires entrainera une perte pour les établissements qui prélèvent chaque année entre 1,8 et 3 milliards d’euros. Alors pour compenser ce manque à gagner, les cotisations des moyens de paiement à débit immédiat vont être rehaussées de 1 à 2 euros selon les établissements, selon le quotidien économique.
Les ménages les plus modestes seront particulièrement touchés par cette augmentation car ce sont les services de base qui connaîtront les hausses tarifaires les plus importantes. Un constat qui rejoint celui de Panoramabanques.com. Dans une étude parue en octobre dernier, le comparateur de banques avait révélé les que frais bancaires des personnes ayant des revenus nets inférieurs à 1 500 euros par mois sont assez similaires à ceux touchant plus de 3 000 euros nets par mois. Les premiers déboursent 189 euros en moyenne (avec une carte bancaire standard à 41 euros en moyenne), et 200 euros pour les seconds (avec une carte haut de gamme à 119 euros). Les clients aux plus faibles revenus « payent souvent plus de commissions liées à des dépassements de découvert » dont le coût moyen se monte à 8,55 euros.