Portés par un regain de confiance, les couts d’emprunts des pays périphériques de la zone euro sont en chute libre. L’euphorie est de mise pour les anciens canards boiteux européens. Ces pays (Irlande, Espagne, Portugal) qui ont échappé de peu à la faillite, retrouvent les faveurs des investisseurs.
Pour preuve, l'Espagne a emprunté 5,29 milliards d'euros en obligations à 5 et 15 ans, négociant des taux d'intérêt en baisse pour sa première émission obligataire de 2014.La quatrième économie de la zone euro, qui souhaitait lever 4 à 5 milliards d'euros, a donc dépassé cette fourchette, profitant de l'appétit des investisseurs, dont la demande a représenté 2,1 fois l'offre. En bons à cinq ans, le Trésor a émis pour 3,53 milliards d'euros, à un taux moyen de 2,382% contre 2,697% lors de la dernière émission de même échéance, le 19 décembre. En obligations à quinze ans, le montant levé a atteint 1,76 milliard, à un taux de 4,192% contre 4,809% le 19 septembre. L'année ne pouvait pas mieux commencer pour l'Espagne.
Le Portugal, sous perfusion financière internationale depuis 2011, a lancé son premier emprunt obligataire à moyen terme depuis un an, une étape cruciale avant la sortie de son programme d'assistance prévue pour le 17 mai. Deux jours après le succès de l'émission obligataire de l'Irlande, le Portugal testait à son tour les marchés, profitant de la forte baisse de ses taux d'emprunt enregistrée ces derniers jours. "C'est la première étape vers un accès total au marché obligataire, c'est très positif. Le pays va donc pouvoir sortir sans filet de sécurité » résumait un analyste de chez Natixis.