Regain d’aversion au risque oblige, le yen, devise refuge par excellence, a le vent en poupe. Il grimpe contre toutes les devises sauf contre le dollar australien.
L’euro de son coté dégringole de 0,95% face au yen, pour se négocier à 140,95 yens. Il consolide également de 0,2% pour s’échanger à 1,3647$.
Le billet vert quant lui abandonne 0,7% face à la devise nipponne pour s’échanger à 103,24 yens.
En cause, le très déconcertant rapport mensuel sur l’emploi américain. On y apprend que les Etats-Unis ont créé seulement 74 000 emplois au mois de décembre. C'est trois fois moins qu'un mois auparavant où 241 000 postes avaient été crées. C'est d'autant plus consternant que les Nfp sont à des années lumières du consensus qui tablaient sur 203 000 créations.
Attendu stable, le taux de chômage américain chute à 6,7% contre 7% le mois dernier, se rapprochant de l’objectif de la Fed (6,5%). Une baisse qui peut sembler paradoxale alors que les créations d'emploi sont au plus bas depuis 3 ans aux Etats-Unis. L'explication fait froid dans le dos, puisque pas moins de 347000 américains ont renoncé à chercher du travail sur l'année écoulée. Au total près de 3 millions d'américains (1% de la population) ont renoncé à chercher du travail et sont donc sortis des listes d’inscription au chômage.
Une nouvelle qui pèse sur le billet vert et sur la monnaie unique, propulsant le yen sur ses plus hauts récents.
