Malgré des créations de postes inférieures aux attentes en janvier, les marchés restent confiants et reprennent goût au risque. Tous les voyants sont au vert : Les marchés actions sont bien orientés, le dollar se renforce et les prix des obligations du Trésor américain s'inscrivent en forte hausse.
Alors que la publication de chiffres décevants sur l'emploi aux Etats-Unis devrait renforcer les craintes de ralentissement de la reprise et militer pour une position attentiste, les opérateurs privilégient les actifs risqués.
Le taux des obligations évoluant en sens inverse de leurs prix, le rendement de l'emprunt de référence à 10 ans reculait à 2,647%, tandis que celui de l'emprunt à 30 ans fléchissait à 3,64%.
De fait, c’est l'amélioration du marché du travail aux Etats-Unis qui constitue l'élément déterminant pour réduire le montant de ses rachats mensuels. Or si le rythme des créations d’emplois ralentit, ce qui n’est pas le cas en janvier, (113 000 nfp ont été annoncés après 75 000 en décembre) la nouvelle présidente de la Fed, Janet Yellen, pourrait se montrer un peu moins pressée de fermer le robinet à liquidités.
De plus, la Fed a déjà annoncé la poursuite du tapering lors de sa dernière réunion des 28 et 29 janvier, en diminuant de 10 milliards de dollars supplémentaires, à 65 milliards, le montant de son programme de rachat d'actifs, et ce en dépit du rapport décevant sur l'emploi au mois de décembre.
Les marchés se disent que la nouvelle présidente de la Fed devrait offrir un répit à la reprise et ainsi faire une pause avant de poursuivre son tapering.
D’ailleurs lors des dernières minutes, la Fed ne masquait pas sa volonté de ne pas précipiter le resserrement de sa politique monétaire et de préserver ses taux d’intérêts bas pendant une période prolongée.
C’est une des raisons qui explique pourquoi Wall Street et l’Europe restent bien orientés. Le dollar qui a accusé le coup au moment de la publication, reprend de la hauteur. Il grimpe de 0,3% face au yen à 102,38 yens et se stabilise autour de l’équilibre face au dollar, qui flirte avec le seuil des 1,36$.