Le fabricant de pneumatiques Michelin (ML.FR) a annoncé que son résultat net avait été affecté en 2013 par l'appréciation de l'euro, des coûts de restructuration et des pressions sur les prix, mais a souligné qu'il devrait bénéficier d'un rebond des ventes en volume en 2014.
Le géant des pneus a vu son résultat net reculer à 1,13 milliard d'euros en 2013, contre 1,57 milliard d'euros en 2012, pénalisé par un effet de change négatif de 230 millions d'euros dû à l'appréciation de l'euro après l'été, par des coûts de restructuration non récurrents de 260 millions d'euros, et par un effet négatif de 516 millions d'euros lié à son mix prix et produits. Ces éléments ont été partiellement compensés par un gain de 619 millions d'euros lié à la baisse des prix des matières premières et par un gain de 275 millions d'euros provenant de son plan de réduction des coûts.
Michelin a été pénalisé l'an dernier par un affaiblissement dans certains de ses marchés automobiles clés, mais anticipe un rebond de la demande de pneus en 2014. "La demande de pneumatiques en 2014 devrait témoigner du dynamisme des nouveaux marchés et du retour des zones matures à un niveau de marché cohérent avec leur activité économique", a déclaré le groupe industriel dans un communiqué.
Au final, les résultats sont en baisse en 2013. Le chiffre d'affaires a atteint 20,25 milliards d'euros l'année dernière, contre 21,47 milliards d'euros en 2012. La marge opérationnelle courante du groupe est ressortie à 11%, contre 11,3% un an plus tôt, en raison notamment d'un accès de faiblesse des marchés de génie civil, qui a entraîné un recul de la marge opérationnelle de sa division d'activités de spécialités à 20,6% en 2013, contre 26% en 2012.
En revanche, Michelin s'est fixé pour objectif une augmentation de ses volumes d'environ 3% en 2014, "en ligne avec la croissance mondiale du marché de pneumatiques", a indiqué le groupe. L'industriel vise également pour 2014 une rentabilité des capitaux employés supérieure à 11% et la génération d'un cash-flow libre structurel supérieur à 500 millions d'euros, après 1,15 milliard d'euros en 2013, alors que son programme d'investissements sera maintenu autour de 2 milliards d'euros.
Point positif de la publication: le très solide flux de trésorerie généré l'an dernier qui a permis à Michelin de ramener sa dette nette à un niveau historiquement bas de 142 millions d'euros au 31 décembre, contre 1,05 milliard d'euros un an plus tôt.