Une fois n’est pas coutume, les finances grecques réservent une bonne surprise à ses créanciers. Athènes a en effet dégagé un excédent budgétaire primaire de plus de 1,5 milliard d'euros en 2013. En dégageant un excédent primaire (excédent budgétaire hors intérêts de la dette ) de 1,5 milliard, la Grèce dépasse haut la main les exigences de ses prêteurs pour un allègement de sa dette.
"Nous avons dégagé un excédent budgétaire primaire en 2013 alors que cet objectif était pour 2014 » , s’est félicité le Premier ministre grec Antonis Samaras dans une interview à l'hebdomadaire To Vima. Avec plus de 1,5 milliard d'euros d’excédent c’est « Trois fois plus qu'estimé au départ", a-t-il ajouté.
Une excellente nouvelle puisque comme convenu avec l’Eurogroupe, la Grèce , qui après avoir bénéficié de deux plans de sauvetage UE-BCE-FMI, peut espérer un allègement de sa dette, à condition qu’elle dégage un excédent primaire, initialement prévu pour 2014.
Alors que l'économie grecque devrait sortir d'une récession longue de six ans, c'est la première fois depuis plus de 10 ans qu’Athènes dégage un excédent budgétaire primaire. Un redressement significatif des comptes qui ne pouvait pas mieux tomber puisque que le pays doit faire sa première émission obligataire depuis 2010, avec des titres à cinq ans, pour un montant de 1,5 à 2 milliards d'euros, au cours du deuxième semestre.