Pour la Commission européenne, cela ne fait pas un pli. La France devrait manquer ses objectifs de réduction du déficit cette année et l'année prochaine.
Alors que le président de la République, François Hollande, s'est engagé à réduire les impôts dans l'optique de relancer l'économie, la Commission européenne indique que les déficits de la France en 2014 et 2015 seront beaucoup plus importants que ne l'avait escompté le gouvernement au mois de novembre.
Pour 2014, la Commission table sur un recul du déficit à 4% du PIB, au lieu des 3,8% anticipés en novembre. Loin de l’objectif de Paris, qui vise pour sa part un déficit de 3,6% cette année. La Commission prévoit par ailleurs un déficit de 3,9% du PIB en 2015 si le gouvernement ne prend pas de mesures supplémentaires.
La Commission souligne dans son rapport que « les hausses d'impôts n'ont pas permis de générer les recettes attendues en 2013 et les efforts entrepris pour réduire le déficit n'ont pas été à la hauteur des recommandations données par Bruxelles ».
Or, la Commission européenne a déjà accordé à la France un délai de deux ans - jusqu'à 2015 - pour ramener son déficit public sous la barre de 3% du produit intérieur brut (PIB).
Si elle a relevé ses prévisions de croissance de 0,9% à 1% pour 2014, la Commission a souligné qu'il n'y aurait aucune reprise sensible de l'investissement en France avant 2015 et que la réforme du marché du travail n'aura un impact positif qu'à partir de 2015.