Veolia Environnement prend les commandes du CAC ce jeudi, revigoré par la perspective de retour à la croissance cette année et l’annonce de perspectives chiffrées pour l'exercice en cours.
Les résultats du millésime 2013 sont en nette amélioration et conformes aux attentes. Le géant du traitement de l’eau et des déchets a accusé une perte nette de 135 millions d’euros en 2013, contre un profit de 404 millions en 2012, en raison de la dépréciation à hauteur de 150 millions d’euros de ses activités en Allemagne, et de charges de restructuration pour un montant de 141 millions.
Le chiffre d'affaires est pour sa part ressorti à 22,32 milliards d'euros, contre 23,24 milliards en 2012 et le résultat opérationnel récurrent s’est apprécié 16,9% à changes constants à 922 millions d'euros, contre 798 millions un an plus tôt, grâce à des réductions de coûts « supérieures aux objectifs ».
Veolia Environnement a réussi à ramener sa dette à 8,2 milliards d’euros fin 2013, grâce notamment à la cession de plus de 6 milliards d'euros d'actifs. La dette a ainsi pratiquement été divisée par deux depuis la mi-2009, période où elle culminait à 16,8 milliards d'euros.
Fort de ces résultats, le groupe vise une progression de l’ordre de 10% de son excédent brut d’exploitation et une croissance de son résultat net. Le groupe a en outre annoncé un dividende de 0,70 euro par action pour 2014. Pour 2015, et dans « une conjoncture économique moyenne », Veolia table sur une croissance organique de son chiffre d'affaires de plus de 3% par an, une croissance de sa capacité d'autofinancement opérationnelle de plus de 5% par an.
Des résultats qui ont conforté Antoine Frérot à la tête de Veolia Environnement. Le conseil d’administration a annoncé qu’il proposerait aux actionnaires de renouveler le mandat d’administrateur de son PDG. Et pourtant, il y a quelques jours, une tentative de putsch avait été lancée dans le but d’évincer le pilote Antoine Frérot hors de son cockpit. Sans grand succès…