En dépit d’un léger rebond au T4, l'économie italienne s'est contractée en 2013 de 1,9% par rapport à 2012. Après avoir enchaîné huit trimestres consécutifs de contraction, et un trimestre de stagnation, le PIB de l'Italie a progressé de 0,1% au dernier trimestre par rapport au précédent.
La contraction du PIB s'explique en grande partie par la chute de la consommation intérieure. Après -4% l'année précédente, la consommation des ménages a reculé de 2,6% en valeur (dont -3,1% pour les biens alimentaires, -5,7% pour les dépenses de santé et -5,2% pour les achats d'habillement), tandis que les investissements fixes ont chuté de 4,7%. Les exportations de biens et services ont légèrement progressé de 0,1%, alors que les importations ont diminué de 2,8%.
Les secteurs de l'industrie (-3,2%), de la construction (-5,9%) et des services (-0,9%) ont reculé au cours de l'année, à l'exception du secteur de l'agriculture et de la pêche, qui a connu une progression de 0,3%.
Par ailleurs, la dette publique a bondi à 132,6% de son PIB. Il s'agit du plus haut niveau pour l'endettement italien depuis 1990. Pour rappel, en 2012, le rapport dette/PIB était de 127%.
Deux éléments positifs à relever cependant. Le déficit public sur 2013 qui s'est établi à 3% du PIB, un chiffre inchangé par rapport à l'année précédente et conforme aux critères européens du Pacte de stabilité.
L'Italie a continué de dégager un important excédent primaire (hors intérêts sur la dette) de 2,2%, en légère baisse toutefois par rapport à 2012 (2,5%).