Numericable enclenche la marche avant à la Bourse de Paris après la publication de ses résultats annuels. Le titre du câblo-opérateur avait été attaqué alors que le groupe est engagé dans un bras de fer avec Bouygues pour la reprise de l'opérateur de télécommunications SFR, filiale de Vivendi.
A ce jour, ce combat tourne à l’avantage du groupe de BTP. L’opérateur est en effet en négociations exclusives avec Free en vue de lui céder l'intégralité de ses 15 000 antennes et ses fréquences mobiles pour un montant de 1,8 milliard d’euros.
Numericable publie donc ses premiers résultats annuels depuis son entrée en Bourse en novembre dernier. Et ils orientés à la baisse, grevés notamment par de lourds investissements pour déployer son réseau optique et par des coûts engagés pour l’introduction en Bourse. Le groupe a ainsi vu ses profits s’éroder de de 32,3% à 65 millions d'euros. Le résultat brut d'exploitation (Ebitda) ajusté s'est replié de 0,5%, à 616 millions d'euros, en raison du développement de la base d'abonnés qui a engendré des coûts d'acquisitions clients. Le chiffre d'affaires annuel a progressé de son côté 0,9% à 1,3 milliard d'euros, porté par le succès de la nouvelle box "La Box Fibre by Numericable", lancée en 2012.
Du côté de ses perspectives, Numericable a réitéré ses objectifs financiers présentés lors de son introduction en bourse, à savoir une accélération des investissements en 2014- 2016 : 370 millions d'euros d'investissements par an et 8,5 millions de foyers raccordés à la fibre d'ici 2016. La croissance annuelle du chiffre d'affaires est attendue entre 2% et 5% et la marge de l'EBITDA ajustée proche de 50% en 2016. Pour ce qui est de l'endettement, la société cible un ratio d'endettement entre 3,5 et 4 fois l'EBITDA ajusté.
Le groupe est également revenu sur la bataille qu’il a engagée pour la reprise de SFR. Numericable a réitéré son offre qui est valable jusqu'à vendredi et souligne que son offre « constitue le projet industriel le plus solide et le plus crédible pour le secteur des télécoms en France » mais aussi que ce projet de rapprochement est « incontestablement le plus avantageux pour les salariés, les clients et pour l'ambition française sur le marché des télécoms. »