Le rattachement de la région ukrainienne de Crimée à la Russie est un fait quasiment accompli. Mais les Occidentaux tentent une dernière fois d'infléchir la position du Kremlin alors que l'armée russe manœuvre à proximité de l'Ukraine.
Selon l’AFP, » le secrétaire d'Etat américain John Kerry est arrivé à Londres pour une rencontre de la dernière chance avec son homologue russe Sergueï Lavrov. John Kerry a prévenu que les Etats-Unis et l'Union européenne étaient prêts à prendre "une série de mesures très sérieuses" dès lundi, au lendemain du référendum, visant Moscou.
Parallèlement, le Premier ministre ukrainien intervenant au Conseil de sécurité des Nations unies, a demandé à Moscou de retirer ses soldats envoyés dans la péninsule et d'entamer des négociations.
Sur la scène politique, les Européens accélèrent le rapprochement avec l'Ukraine à travers un accord d'association avec l'Union européenne qui pourrait être signé au cours du prochain sommet de l'UE, prévu à Bruxelles les 20 et 21 mars.
Dans la péninsule, les autorités séparatistes pro-russes achèvent les préparatifs du scrutin. L'issue ne fait guère de doute, ce qui a poussé le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius à ironiser sur un vote où les électeurs devront choisir "entre oui et oui".
Les tensions autour de l'Ukraine commencent à avoir un impact sur l'économie mondiale. La Bourse de Tokyo a terminé la séance de vendredi en forte baisse de 3,30%, attribuée en partie au conflit en Crimée. A Moscou, la Bourse qui chutait de près de 5% à la mi-journée, perd 2,06%. Alors que Tokyo a chuté de 3,3%, les places européennes prennent le relais. Parsi cède 1%, à 4209 points. Wall Street tente de résister à la consolidation après avoir terminé en forte baisse la veille.