Alors que la faiblesse de l’inflation inquiète depuis le début de l’année, les opérateurs viennent d’apprendre que le taux annuel d'inflation dans la zone euro est encore plus faible qu'estimé initialement au mois de février.
Il retombe en effet à 0,7%, son plus faible niveau depuis octobre 2013, seuil qui avait poussé la Banque centrale européenne (BCE) à abaisser son taux directeur.
Les prix à la consommation dans la zone euro ont ainsi augmenté de 0,3% en février par rapport à janvier, et de 0,7% sur un an. Un chiffre inférieur à l'estimation préliminaire d'Eurostat, publiée le mois dernier, qui faisait état d'un taux annuel d'inflation de 0,8% en février, comme en janvier.
Le taux annuel d'inflation reste donc très inférieur à l'objectif de la Banque centrale européenne (BCE) d'un taux à peine inférieur à 2%, et s'inscrit à son plus bas niveau depuis octobre 2013.
Or, à 0,25%, la marge de manœuvre de la BCE est limitée sur les taux directeurs pour donner un coup de fouet aux prix. Si la banque centrale doit assouplir sa politique monétaire, elle devrait donc utiliser d’autres outils à sa disposition, comme par exemple, la fin de la stérilisation de ses rachats d’actifs. De quoi peser sur le cours de la monnaie unique qui fluctue autour de l’équilibre face au dollar, à quelques encablures des 1,39$.