Les valeurs du secteur "social media" aux Etats Unis ont vécu une journée particulière hier. Pour la première fois depuis des mois d'hystérie collective à la hausse, elles ont décroché. Parfois spectaculairement. Certaines pour des raisons spécifiques comme Netflix, d'autres par un effet d'entraînement. C'est une première. Peut être le début d'un retour à la raison et de la fin d'une fable.
Petite secousse hier sur les valeurs technos américaines
C’est suffisamment rare pour qu’on le souligne. Le Nasdaq a perdu hier 1% mais le secteur social media, la coqueluche des investisseurs depuis des mois, s’est pris une claque de 3%. Avec des baisses assez spectaculaires comme les 9% en séance de Netflix, ou près de 5% pour Facebook ou Twitter.
Une explication à cette baisse ?
Pour Netflix c’est l’annonce d’une alliance éventuelle entre Apple et Comcast pour offrir un service concurrent. Mais on sent un essoufflement dans ce secteur qui a servi de refuge pendant les inquiétudes sur l’état de l’économie Américaine.
Retournement de tendance à l’horizon ?
C’est possible. Les discours pour justifier les valorisations absurdes de cette nouvelle nouvelle économie portent un peu moins. Dans ce jeu de chaises musicales où aucun investisseur n’a envie d’être débout quand la musique s’arrêtera, on commence à se poser à juste titre des questions sur le fait que les arbres puissent grimper jusqu’au ciel. Les prévisions de Seth Klarman, le gourou de Boston dont je vous avais parlé, sont peut être sur le point de se réaliser. Il parlait d’une bulle et citait même Netflix et Tesla, deux des plus fortes baisses d’hier.